Toi qui regarde du fin fond de l’espace sidéral et de la galaxie. Toi qui pensait que la Couture était un art mineur, tu peux maintenant t’apercevoir combien tu étais petit dans cet univers, mais combien tu étais grand quand tu créais, et combien tu pouvais compter pour nous.
Nous qui t’aimions, savions déjà que personne ne pourrait te remplacer, et que les pauvres créateurs qui essaieront de te le faire souffriront terriblement.
Ton compagnon, qui reste seul, regarde cela avec mépris et souffrance, surtout en ces moments où un film sur ta vie te montre comme un dépravé sexuel, alors que ta souffrance à la création était telle, que tu ne cherchais qu’à l’oublier, qu'à te laisser aller à vivre un petit moment sans pression.
Ne te formalise pas il a essayé de faire une collection digne de ton nom, mais malheueusement il n'y ait pas arrivé. Ne lui jette pas la pierre, il n’y a qu’un St Laurent une fois par siècle, et le chemin sera long pour atteindre ton génie. Nous pensons bien à toi qui est poussière d’étoile. Donne nous le courage de pouvoir continuer à regarder cela, car j’ai des trous noirs dans les ailes.
Il nous est doux de regarder le portrait de notre ami qui est loin : il ravive le souvenir et atténue le regret de l’absence en apportant une consolation, par ailleurs, vaine et illusoire ; mais quel doux réconfort que celui d’une lettre ! Elle nous apporte une trace concrète, un signe réel de l’ami absent ; le plaisir suprême que nous éprouvons en le voyant, sa main qui a tracé les mots sur la lettre nous permet de le retrouver
Anonymode
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire