Lorsque l'on évoque la marque Abercrombie & Fitch, cela vous inspire quoi ? Le style du lycéen classique de la côte Est des Etats-Unis affiché par de jeunes éphèbes torse nu à tablettes de chocolat, portant des jeans taille basse et appâtant le client à l'entrée des magasins ? Des vendeuses aux tailles de guêpe et aux décolletés généreux, arborant jupes courtes et liquettes ajourées ? Normal, c'est la réalité.
Enfin… C'ETAIT la réalité, puisque la marque américaine a annoncé ces jours-ci que leurs vendeurs/mannequins ne seraient désormais plus dénudés dans les boutiques. La marque abandonne ce qui a, en très grande partie, fait sa réputation. La raison ? Les ventes chutent (les jeunes consommateurs préfèrent d'autres enseignes, plus branchées), la faillite est proche et la marque (qui a été à plusieurs reprises confrontée à des poursuites pour discrimination) veut à tout prix changer d'image en assouplissant ses critères de recrutement en matière "d’apparence physique" et de "sens du style". "D'ici la fin du mois de juillet, il n'y aura plus de marketing sexualisé dans les boutiques et sur les sacs servant aux achats non plus", a expliqué la marque dans un communiqué. Les vendeurs devront donc à présent "se concentrer sur la vente et non pas sur leur physique", passant ainsi de "mannequins" à "représentants" de la marque.
Autre nouveauté ? Les handicapés seront désormais acceptés au sein de l'entreprise : "Nous ne tolérerons plus de discrimination fondée sur les mensurations ou la beauté ni de discrimination à l'embauche", a déclaré Christos Angelides, président d'Abercrombie, avant d'ajouter : "Nous avons placé le client au centre de la marque". Et visiblement abandonné la discrimination…
Tous ces changements interviennent suite au départ de Mike Jeffries, l'ex-PDG de la marque (et accessoirement un sale type), qui estimait que les vêtements de la marque n’étaient "pas pour tout le monde". Il ne voulait, en effet, que des gens "beaux" pour porter et représenter ses vêtements qui n'étaient pas faits pour les "gros"…
Ces nouvelles mesures ne s'appliquent pour l'instant ni à la France, ni à l'Allemagne, où les instances représentatives du personnel doivent encore être consultées. Les jeunes adolescentes ont donc encore la possibilité de croiser les beaux Apollon sur l'avenue des Champs Elysées !
Clemode
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire