dimanche 31 août 2014

BLACK BURNET OPIUM

La jolie mannequin britannique Edie Campbell est la nouvelle égérie du parfum Black Opium d’Yves Saint Laurent. Le film publicitaire réalisé par David Wolf a été dévoilé cet été "C’est un véritable honneur d’être l’ambassadrice du parfum Black Opium". 

"La marque Yves Saint Laurent a une vision de la beauté à la fois moderne et inspirante ; je suis particulièrement fière de représenter l’archétype d’une femme pleine d’audace. Edie incarne tous les codes contemporains de la femme Yves Saint Laurent : beauté, élégance, cultivée, pleine d’esprit. C’est un mannequin qui a du style et du caractère. Icône beauté de toute une génération, elle fait désormais partie des ambassadrices de la marque et nous en sommes très fiers" nous dit Stephan Bezy, Directeur Général International YSL.

jeudi 28 août 2014

UNE VISION DE MODE

Ces hommes et ces femmes de la mode portent des centaines d’anecdotes comme par exemple, chez Lesage, les archives de la maison se composent de 60 000 échantillons de broderie et le stock abrite 60 tonnes de fournitures. On peut utiliser jusqu’à 300 kg de perles en une année. Deux vestes d’Yves Saint Laurent, inspirées des Iris et des Tournesols  de Van Gogh, exigèrent chacune pour leur création, 600 heures de travail minutieux, 250 000 paillettes de 22 couleurs, 200 000 perles et 250 mètres de ruban.

Chez Lemarié, une blouse de la collection Paris-Dallas de Chanel en décembre 2013, tout en bandes de cigaline, de satin, de dentelle, de galons et de franges en organza, exigea, elle, 140 heures de travail.

En Italie, les ateliers ne couperont jamais une robe un mardi ou un vendredi, respectant ainsi un proverbe de leur pays recommandant de ne rien commencer (pas même un voyage) ces jours là.

Enfin, Didier Grumbach, ex-président de la Haute Couture Parisienne, devient le premier président à n’avoir rien fait en 13 ans, et à faire croire le contraire à l’ensemble de la presse mondiale.

La Haute Couture vacille entre modernité et tradition, et surtout, résiste à des comportements complètement ahurissants car les meilleurs ne sont pas toujours à la tête des maisons. On préfère en général les plus dociles.

mercredi 27 août 2014

DRESSING BY VICTORIA BECKHAM

Le dressing de Victoria Beckham pour lutter contre le SIDA ou comment joindre l'utile à l'agréable…

Vous rêvez de la robe blanche Prada portée par Victoria Beckham en 1997 dans le film Spice World ? De la robe verte Louis Féraud qu'elle arborait en 2007 lors du défilé printemps/été 2008 de Chanel ? De la robe zèbre Michael Hoban qu'elle portait aux MTV Music Awards de 2007 ? De la longue robe blanche Dolce & Gabbana qu'elle arborait aux MTV Music Awards de 2003 ? De la robe jaune Roberto Cavalli enfilée en 2006 lors d'une soirée organisée chez elle pour le lancement de la Coupe du monde de football ? 

Victoria Beckham a fait de vos rêves des réalités du 20 au 25 août dernier, en mettant en vente 600 pièces de sa garde robe. Pour cela, elle s'est associée au site "Theoutnet.com" et a sélectionné des vêtements qui ont marqué sa carrière. "Toutes les pièces que j'ai choisies me rappellent de superbes souvenirs avec David et les enfants ou encore de magnifiques événements auxquels j'ai participé. La plupart de ces pièces sont uniques et ont été imaginées, spécialement pour moi, par de grands couturiers. J'ai adoré les porter". Elle poursuit en précisant : "Ces vêtements ont eu des histoires incroyables. Je me suis tellement amusée en les portant ! Je veux permettre à d'autres gens de posséder un petit peu de ce que j'ai eu la chance d'avoir".
La désormais styliste, qui pense qu’il est de la responsabilité des femmes de se soutenir entre elles, a vendu ses tenues au profit de l’association caritative "mothers2mothers", qui lutte contre la transmission du virus VIH et du SIDA entre mères et enfants. L'ensemble des bénéfices (dont on ignore pour le moment le montant) a été reversé à cette association qui la touche tout particulièrement. "Qui que tu sois, d’où que tu viennes, quel que soit l’état de ton compte en banque ou de ta santé, tu restes une femme, une mère, avec la responsabilité de se soutenir les unes, les autres", a expliqué Victoria Beckham dans l’édition britannique du magazine Grazia.
Du côté de "The Outnet", participer à un tel évènement a suscité un grand enthousiasme : "Nous sommes plus que ravis de travailler avec Victoria Beckham et son équipe pour cet événement caritatif", a déclaré Stephanie Phair, directrice de la marque. "Depuis le début, The Outnet.com s’est défini grâce aux relations et collaborations fortes avec les designers et nous avons bon espoir de pouvoir susciter un grand intérêt pour ces pièces fortes et ainsi sensibiliser les gens à la cause défendue par l’association mothers2mothers".

Les pièces mises en vente lors de la Victoria Beckham Charity Sale étaient accessibles à (presque) toutes. "Robes de créateurs, sacs, écharpes, bijoux, tops ou chaussures griffées... il y en a pour toutes les bourses (à partir de 250 €) et tous les goûts", expliquait Pat Frost, directeur de la salle de vente Christie's qui a estimé la garde-robe de Posh. En plus de la vente aux enchères classique, une "vente aux enchères inversée" a été organisée, proposant 10 pièces absolument iconiques (dont une robe Anna Sui en tulle argenté, portée par Victoria à sa sortie du Ritz à Paris, en 2006), à un prix de départ qui diminuait d’un montant fixe toutes les cinq minutes.

Ce n'était pas la première fois que Victoria vidait son dressing pour la bonne cause. En effet, en novembre 2013, les époux Beckham avaient déjà donné de nombreux vêtements et chaussures à la Croix-Rouge britannique pour aider les victimes du typhon Haiyan, aux Philippines. Quand "garde-robe" rime avec "engagement"…

mardi 26 août 2014

MARIAGE GRINCHEUX BY VERA WANG

Le voile est levé sur la collection de robes de mariée Vera Wang - Printemps 2015

Après avoir utilisé plusieurs saisons le crème, le rose, le bordeaux, et même le noir, sur ses robes de mariée, Vera Wang revient au blanc traditionnel pour sa collection Printemps 2015.

Plutôt que de faire défiler ses robes sur un podium, la créatrice new-yorkaise a décidé de rompre avec la tradition en optant pour une vidéo au charme romantique, qui permet de toucher un plus vaste public.  Ce petit film, intitulé "Chasing Alix", a été réalisé par Gordon Von Steiner qui a mis en scène quatre mannequins (Caroline Brasch Nielsen, Elisabeth Erm, Nastya Sten et Sophie Touchet). La maquilleuse Marla Belt et le coiffeur Jimmy Paul ont mis leur talent au service de ces images, rythmées par le titre "Easy" de Son Lux, et tournées dans un décor en plein air et dans un château gothique ("La Selva Mansion"  à Long Island). Vera Wang dit elle-même au sujet de ce film : "Ici, le nuptial devient un vecteur d'expression de mon amour de la mode en général. J'espère que vous aimerez cette nouvelle expérience".

La collection fait la part belle à une esthétique épurée, minimaliste et près du corps. Néanmoins, Vera Wang adresse ses pièces à toutes les femmes en leur proposant également des jupons froufroutants. Des pièces classiques, modernes ou féériques se côtoient. D'inspiration romantique, éthérée, presque onirique, ces robes sont faites de tulle et de dentelles de Chantilly (matières de prédilection de la créatrice), mais aussi de soie et d'organza. Certaines de ces robes présentent des particularités : bandes de tissu strappées ou entrelacées, ou association d'un haut court avec une jupe volumineuse.

Les robes sont superbes, certes, mais après avoir vu les photos de cette collection, une question me vient à l'esprit : est-ce bien vendeur de nous présenter de si belles tenues (censées faire rêver), portées par des mannequins excessivement maigres, d'une pâleur à peine croyable, le cheveu gras et en bataille, et d'une tristesse manifeste ? Mariage grincheux… mariage heureux ?

lundi 25 août 2014

MERE GRAND AUDREY HEPBURN

Il y a quelques jours, le 7ème art perdait une de ses icônes en la personne de Lauren Bacall. Mais, il a "retrouvé" Audrey Hepburn à travers sa petite fille, Emma Ferrer. Emma est la fille de Leila et Sean Ferrer, le fils d’Audrey Hepburn et du réalisateur Mel Ferrer. Emma fait la couverture du Harper’s Bazaar de septembre 2014. A 20 ans, elle prend la pose devant l’objectif de Michael Avedon, le petit fils de Richard Avedon, qui a photographié lui-même l’icône du cinéma à maintes reprises. La boucle est ainsi bouclée.
Il émane de ces clichés une grâce évidente, simple, presque magique. Toute l’élégance et la beauté de l’illustre actrice reprennent instantanément vie. D’autant plus que le photographe s’est amusé à reproduire avec Emma Ferrer des poses, des scènes ou des attitudes adoptées initialement par Audrey Hepburn. Le résultat est… troublant ! La jeune femme, étudiante en troisième année à l’académie d’arts de Florence, restée loin des spotlights d’Hollywood jusqu’à aujourd’hui, cultive la ressemblance avec sa célèbre grand-mère : même silhouette fine, même regard de biche.
Le Harper’s Bazaar propose deux couvertures différentes : l’une avec Emma de profil lovée dans un top en plume gris perle, l’autre où elle pose en pied, sublime dans une robe Lanvin bicolore. Née un an après le décès de sa grand-mère, elle confie dans les colonnes du magazine : "Je me suis beaucoup interrogée sur ce qu’elle représentait pour moi. Je connais-sais son image, bien sûr, et le fait que – par pure chance – je lui ressemblais. Mais quand j’étais enfant, je ne la voyais pas comme actrice, pour moi, elle était ma famille. [...] Je peux vivre avec elle à travers mon père. […] Mais honnêtement, je n’ai pas vu tous ses films. Quand j’ai regardé "Breakfast at Tiffany’s", je l’ai apprécié comme n’importe quelle petite fille. J’ai vu "My Fair Lady" et "Vacances Romaines", mais je crois que mon préféré est "Drôle de frimousse"".
Pour le père d’Emma, Sean Ferrer, sa mère Audrey Hepburn a transmis à sa petite-fille bien plus qu’elle ne le pense : "Ma mère était comme on la voyait à l’écran : modeste, humble, drôle, émotive, forte et délicate". Il poursuit : "Nos gènes sont puissants, et ceux de la comédie sont encore très présents dans notre famille". L’icône du cinéma servirait-elle de rampe de lancement pour sa petite-fille ? Souhaitons-lui qu’elle fasse une aussi belle carrière que son inoubliable aïeule, que ce soit dans le monde du 7ème art, ou ailleurs.
CLEMODE

dimanche 24 août 2014

PIAGET, 140 ANS EXTRÊMES

1874. Dans le Jura suisse est créé un petit atelier de fabrication de mouvements horlogers. 2014. Ce petit atelier est devenu l’une des plus célèbres manufactures de montres au monde. Il s'agit de la maison d'horlogerie-joaillerie de luxe Piaget. Elle fête donc cette année ses 140 ans. Pour l'occasion, elle lance une nouvelle collection qui sera dévoilée lors de la 27ème Biennale des Antiquaires de Paris (qui se tiendra au Grand Palais, du 11 au 21 septembre prochain).

Cette collection, "Extremely Piaget", met la pierre dure et le diamant à l'honneur. Fait exceptionnel : elle comporte un nombre important de pièces d'horlogerie masculine, alors qu'en théorie, l'évènement est totalement dédié à la joaillerie. 

En matière de style, la maison revient sur son âge d'or en s'inspirant des années 1960-70, époque inventive (c'est à ce moment qu'est conçu le mouvement extra-plat 9P, une prouesse technique qui assurera la consécration mondiale de la maison) et audacieuse, qui avait bousculé les créations, tant dans leur formes, leurs matières que dans leurs jeux de couleurs. Comme le confirme Philippe Léopold-Metzger, directeur général de Piaget : "Oui, il y a effectivement eu dans ces années une explosion créative assez unique". "En termes de création, soufflait alors un vent de liberté, le souffle de la Dolce Vita. Il y avait une énergie créative unique", poursuit-il. C'est à cette période, empreinte de festivité, de joie et de liberté, que la maison réussit à séduire célébrités et artistes du monde entier. 

Cette nouvelle collection horlo-joaillière est divisée en deux chapitres : Extremely Colorful et Extremely Sparkling. On y trouve donc, dans le premier ca, une profusion de couleurs : saphirs, émeraudes, rubis, côtoient jades, onyx, opales, turquoises, lapis-lazuli pour illustrer l'explosion de nuances caractéristique des années 1970. Particulièrement remarquable, la manchette "à secret" est faite d'entrelacs en diamants qui encerclent une émeraude ovale, qui se soulève pour révéler le cadran d’une montre. Cette création est une combinaison entre haute horlogerie et haute joaillerie. Les pierres précieuses de qualité supérieure, pures et aux coloris intenses n’ont jamais été utilisées avec autant de force et de caractère par les maîtres artisans de l’Atelier Piaget. Toujours selon Philippe Léopold-Metzger, "Cette utilisation de la pierre, notamment sur les cadrans de montre, nous a été permise dès les années 50 grâce à notre maîtrise de l’extra-plat". 

Extremely Sparkling propose, elle, une profusion de diamants qui scintillent de mille feux, auxquels la maison horlogère est fidèle depuis plus d’un demi-siècle. L’une des pièces les plus remarquables de la gamme, est un collier en or blanc arborant deux magnifiques émeraudes taille poire, soulignés de 84 diamants taille marquise. Plus de 1 500 diamants taille marquise, taille de diamants caractéristique de la maison Piaget, ont été utilisés pour créer cette collection exceptionnelle constituée de quatre vingt huit bijoux et trente sept montres.

Les formes et volumes qui font le succès de la maison depuis sa création sont ici repris, de telle sorte que Piaget nous propose des manchettes géométriques, des colliers imposants, des bracelets à volutes fantaisistes, des portés cravates… développés par Piaget dans les années 60-70.

Outre cette collection, seront présentées à la Biennale deux montres qui ont été revisitées pour "Extremely Piaget". Elles ont respectivement appartenu à Andy Warhol (modèle de 1973, au boîtier de forme inhabituelle, tranchant avec les angles droits des boîtiers de l’époque) et Jackie Kennedy (modèle polo de 1965 au cadran de jade, serti de diamants et d’émeraudes).

Clemode.

jeudi 21 août 2014

ARNARQUE SUR LA FRAGRANCE

En 1999, Clive Christian prend la tête d’une des plus anciennes maisons de parfumerie britanniques, la Parfumerie Crown. Fondée en 1872, elle a été honorée pour la première fois il y a 135 ans, lorsque la Reine Victoria en personne lui donna le droit d’utiliser la couronne comme symbole de la qualité la plus élevée et de l’excellence de ses produits.

La marque s’apprête à entrer dans le livre des records pour son produit d’exception, le parfum Christian Clive No1, «le parfum le plus cher du monde». Comme Jean Patou, en son temps, les formulations complexes sont composées d’ingrédients naturels les plus rares et les plus précieux de l’Empire Britannique !!!

Le No1 se trouve dans un flacon de 500ml en cristal Baccarat français, une couronne qui sert de bouchon en or 18 carats et un collier de diamants vient parfaire la présentation. Les 10 flacons du "No1 Imperial Majesty" en édition ultra limitée sont présentés dans un coffret d’ébène doublé de velours d’or et de platine, et peuvent être personnalisés. Commercialisé au prix de 160 000€, entre finesse et passion, promet l’explosion des sens, promesse surtout d'une grosse escroquerie..

mercredi 20 août 2014

JOLIE LOUBOUTIN

L'histoire de l'escarpin maléfique d'Angelina Jolie et de Christian Louboutin.

Si vous avez l'œil un peu aiguisé, vous avez certainement remarqué les escarpins qu'Angelina Jolie arborait au cours de la promotion du film Maléfique (production Disney), et notamment, lors du photocall à l'hôtel Bristol à Paris, le 6 mai dernier. Ces chaussures (que l'actrice a successivement portées en dorées, blanches ou noires) au design audacieux sont inspirées de son personnage de sorcière, Maléfique, la méchante sorcière de "La Belle au Bois Dormant". "Malangeli", c'est le nom de ces nouveaux escarpins, fait ainsi allusion au nom du film et au prénom de l’actrice. 

Ils sont le fruit d'une collaboration entre l'actrice et le chausseur Christian Louboutin. Interrogé par le magazine "Us Weekly", ce dernier ne cache pas son enthousiasme au sujet d'Angelina Jolie et de leur travail commun : "C'est vraiment passionnant de travailler avec quelqu'un qui a un tel sens de l'esthétique. J'ai pris énormément de plaisir dans cette joyeuse collaboration". Le célèbre chausseur s'est même dit "ensorcelé par le caractère et le charme envoutant de la comédienne".

C'est cette dernière qui a elle-même conçu ces chaussures qui ont fait sensation auprès des fashionistas. La compagne de Brad Pitt et la maison de luxe ont, devant un tel engouement, décidé de mettre en vente cette paire d'escarpins. Le magazine de mode Vogue décrit la création comme « une chaussure unique dont les courbes et les couleurs semblent imprégnées de l’aura fantastique du personnage joué par l’actrice américaine. Le mouvement du talon de cette chaussure […] évoque les volutes de fumée au sol, tandis que le bord nude transparent du soulier joue la carte de l’illusion d’optique ». Le design de cette paire d'escarpins diaboliques est donc imprégné du personnage fantastique Maléfique qu'incarne Angelina Jolie.

Pour obtenir un exemplaire de ces chaussures à la fois glamour et avec un côté sombre, gothique, et fabriquées dans les ateliers parisiens du créateur, il faudra débourser 1 165 euros. Mais pour dépenser sans culpabiliser, sachons que les bénéfices seront reversés à l'association "SOS Children's Villages USA" (branche américaine de "SOS Villages d'Enfants") soutenue par l'actrice, et qui prodigue soin et éducation à plus de 2 millions de personnes dans le monde. Alors, plus d'hésitation à avoir, il ne reste plus qu'à précommander une paire de ces escarpins (en noir ou en rouge) dans l'une des boutiques Christian Louboutin de New York, Los Angeles, Londres, Hong Kong ou Paris, avant leur sortie (en édition limitée) le 20 octobre prochain.

mardi 19 août 2014

TOILET PAPER POUR KENZO

La maison Kenzo s'associe une nouvelle fois à Toilet Paper magazine pour sa campagne Fall 2014 Après sa campagne printemps/été 2014, la maison Kenzo, avec à sa tête le duo Humberto Leon et Carol Lim du label new-yorkais Opening Ceremony, a fait de nouveau appel au magazine arty Toilet Paper de Maurizio Cattelan pour sa prochaine campagne publicitaire automne/hiver 2014/2015. 

Comme pour les deux précédentes, l'équipe du magazine nous offre des clichés à la fois décalés et ultracolorés. Cette fois, c'est l'univers de la maison qui est représenté avec une jambe qui tente de passer par une chatière sur un tapis violet ou les deux modèles Robbie McKinnon et Guinevere Van Seenus qui sortent à travers des miroirs dans une pièce rouge et un bras qui taggue en rose les murs d'un salon en taille réduite... Une courte vidéo a également été réalisée et est à découvrir.


lundi 18 août 2014

LE BLING BLING, C'EST TENDANCE

Les souvenirs enfuis des années 90 sans passer par le filtre culturel. La mode des années 90 et sa dimension “antifashion”, caractérisée par l’apparition d’une génération obsédée par la déconstruction, la mode grunge, sombre, en opposition aux paillettes des années 80. 

De Yohji Yamamoto à Rei Kawakubo, d’Anne Demeulemeester à Martin Margiela, ces figures dans les deux volets “grunge” et “minimal” , qui rappellent que “le beau, c’est la crasse” : “le grunge devient glamour, c’est-à-dire ‘glunge’”. Les années 90 correspondent en mode à ce “moment de rage, de refus, de trépignation”.

Le grunge procède aussi du minimal, tendance forte dans ces années 90 où domine l’idée que tout est à reprendre à zéro et que le rien est déjà un tout. Le refus de la décoration, du frivole, le sens du détail s’imposent avec Helmut Lang et Jil Sander en prophètes du minimalisme chic. Un défilé reste comme un moment fondateur : celui de Margiela pour Hermès en 1998. Le minimalisme et la radicalité austère ne peuvent résumer à eux seuls le paysage de la mode des années 90, encore marquée par la queue de comète des années 80.

Le big bang du bling bling, et l’exagération, l’hyper-ostentatoire, les ongles en or, les broderies au kilo, le baroque bobo chargé, les robes qui coûtent mille Smic, les fourrures en pagaille se déploient sur les podiums, transformés en cash-machines et en lieux de fantasmes pour élites fortunées. Nous sommes surpris par cette résonance insistante du “bling” alors très présente, avant que les années 2000 ne le consacrent dans un système global totalement assumé par les marques de luxe.

Mais, plus intéressante que cette aspiration pour le bling bling, c’est la manière décomplexée de dépasser les limites du bon goût autorisé qui reste l’une des plus drôles imageries des années 90. “No limit”, la mode de l’époque se livra à une série de dérapages contrôlés, réfléchis, comme si le n’importe quoi et la surenchère du moche formaient la règle d’un jeu nouveau : celui du kitsch. Les vestes de costumes trop larges, les gilets multicolores, les boucs à la Big Lebowski, les tissus imprimés criards, les plumeaux sur la tête comme chez Jean Paul Gaultier, les talons de hauteur différente comme chez Jeremy Scott : la mode s’emballa dans une provocation inoffensive, portée par le désir de l’exploration.

Ce qui choque alors, ce n’est plus le sexe, mais le mauvais goût. Ce qui n’empêcha pas la mode d’être aussi très “sexy”, “perchée sur des talons très hauts”, à la (dé)mesure des Wonderbra d’Eva Herzigová, Gisèle Bündchen ou Laetitia Casta. On dézippe tout, on ouvre les boutons, on assume la transparence, on exhibe son postérieur, ses seins, son nombril, son dos, on goûte au latex… La mode ressemble à un immense strip-tease pour “oublier qu’on ne pouvait plus baiser”, en ces années traumatisées par le sida.

La mode dont les règles et les codes se sont transformés à vitesse accélérée à partir des années 90, ressemble à notre société actuelle, elle nous met en exergue un mirroir pour découvrir les cons, et cela, c'est nouveau !!! Mais, personne ne s'est aperçu du phénomène ! That's the way it is.

LES OSCARS DE LA MODE

Le nom Oscar a été déposé, internationalement, pour les récompenses du cinéma américain. Un seul homme dans le monde a eu ce privilège de pouvoir utiliser ce même nom "Oscar" pour créer les "Oscars de la Mode".

Cet homme est Jacques Mouclier. Grâce à son charisme et à sa réputation d'homme intègre, il y a plus de 40 ans, il obtient d'Hollywood le droit d'utiliser gratuitement le nom "Oscar" pour un événement qu'il souhaite organiser "Les Oscars de la Mode".

Il réalise en collaboration avec TF1 et le Président de cette même chaîne Française, Hervé Bourges "Les Oscars de la Mode" à l'Opéra de Paris. A l'époque, en France, une soirée de ce type était possible car les hommes avaient encore dans leur garde-robe, un smoking et les femmes l'habitude de porter des robes longues pour les grands événements.

TF1 organise une soirée 100% glamour en  insérant des publicités essentiellement sur  le Luxe, les Parfums et les Accessoires de mode pendant les pauses publicitaires entre les remises des prix.

"C'était le temps où l'on savait faire de belles émissions" me confirmait encore, Hervé Bourges, que je rencontre fréquemment dans mon quartier. Mais, plus que cela, c'était une émission difficile à monter, difficile à réaliser car, en bref, elle demandait beaucoup de travail, d'abnégation, d'ingéniosité et de persévérance ainsi que de la diplomatie. Malheureusement, il n'y a aujourd'hui aucune chance qu'elle puisse à nouveau réssusciter du fin fond des cartons de la Chambre Syndicale de la Haute Couture.

Travail, droiture et abnégation étaient le leitmotiv à l'époque de la Chambre Syndicale. Aujourd'hui ce qui compte n'est pas de faire pour les autres, mais de se faire plaisir à soi-même. Merci à Monsieur "Jacques" Grumbach pour l'organisation de cet événement qu'il n'a jamais organisé.

Anonymode.

dimanche 17 août 2014

HISTOIRE DE MODE 'LE PUNK'

Londres, un vieux juke-box dans la boutique Sex de King's Road. C'est ici que la créatrice britannique Vivienne Westwood bricole une mode punk, qu'elle saura élever au rang de griffe, saluée par le milieu, à l'aube des années 1990

Sex. Un mot tellement incisif quarante ans plus tôt, révolutionnaire pour l'époque. C'est celui que Vivienne Westwood et Malcolm McLaren adoptent en octobre 1974 pour baptiser leur magasin. Le mot formé par des lettres de plastique rose surmonte la boutique. Elle se trouve à Londres, au 430 King's Road et toute l'histoire du punk, stylistique et musicale y est née.

Avant d'adopter le nom Sex, ils ont flirté avec d'autres appellations : Let It Rock, Too Fast To Live Too Young To Die... Ils s'étaient installés là en octobre 1971, occupant d'abord l'arrière-salle d'une boutique nommée Paradise Garage, spécialisée dans les vêtements rétro et pop. McLaren s'y retrouve à la fin de ses études après qu'un des gérants de la boutique l'a accosté un jour où il flânait aux puces de Londres. A cause de son pantalon en Lurex, matière inhabituelle pour ce début des années 1970.

Le vêtement avait été confectionné par Westwood... Malcolm et Vivienne prennent vite possession de l'ensemble de la boutique qui leur a d'emblée fait forte impression. McLaren s'en est souvenu pour le livre " England's Dreaming " écrit par le journaliste Jon Savage, témoin de l'époque et de l'épopée punk : " Ils avaient ce juke-box qui hurlait alentour et tout était noir, ils ne faisaient pas un geste et ils n'avaient pas de classe du tout. J'ai été électrisé parce que ça faisait terriblement années 1950. "
Une fois maîtres des lieux, ils y vendent vêtements récupérés, disques rares (McLaren en possédait une large collection), magazines, etc. Et passent leur temps à écouter des morceaux de rock garage sur le vieux juke-box. On y entend pas mal de groupes américains au son plutôt abrasif et électrique : The Creation, The Troggs, Count Five, The Spades mais aussi, dans ce lot de groupes sixties, un chanteur français - Johnny Hallyday, dont le morceau " Joue pas de rock'n'roll pour moi " est l'un des hymnes de la boutique.
En octobre 1974, leur magasin est rebaptisé Sex, nom qu'il gardera pendant deux ans. Le lieu est tapissé de slogans, notamment de phrases prises dans le " SCUM Manifesto ", pamphlet féministe écrit en 1967 par Valerie Solanas, qui s'est rendue célèbre pour avoir tiré en 1968 sur Andy Warhol...
A l'époque, l'Angleterre est plus que pudibonde et ceux qui vont en révolutionner la culture le font en usant pleinement de la provocation sexuelle. Dans l'art contemporain, par exemple, le collectif Coum Transmissions fait des performances très physiques et organise même une exposition à l'ICA (Institute of Contemporary Arts) : " Prostitution ". L'une des membres du groupe, Cosey Fanni Tutti, joue dans des films pornographiques et pose dans des magazines du même ordre. Ensuite, le collectif se lancera dans la musique sous le nom de Throbbing Gristle - une expression d'argot qui désigne une érection.
Westwood innove sans cesse en récupérant des vieux vêtements, des costumes des années 1950 ou 1960 pour les modifier, y apposer des slogans neufs, souvent inspirés par les manifestes venus des situationnistes français et les graffitis de Mai-68 ! L'urgence mais aussi la violence, qui émanent de ce que McLaren et Westwood créent, trouvent leur pleine expression dans le groupe qu'ils prennent sous leur aile, les Sex Pistols.
Cette mode est en prise directe avec la jeunesse de son temps. " Le punk était un mouvement de jeunesse, analyse encore Jon Savage. Le punk veut que les choses soient neuves ! Rien ne doit plus être comme avant : le punk était une grande négation des choses établies. "
En 1983, elle se sépare de McLaren. Pour beaucoup, c'est la fin du punk. Westwood continuera à créer des vêtements, devenant une star du milieu. Au printemps 2013, elle est revenue sur le devant de la scène grâce à une exposition consacrée à la mode punk par le Metropolitan Museum of Art de New York.

jeudi 14 août 2014

UN LOUP DANS PARIS

En plein cœur de Paris, au carrefour de 4 quartiers : Les Halles, Palais Royal, Place des Victoires et Etienne Marcel, Loup vous accueille dans une déco décalée, avec sa rôtisserie où vous pouvez manger sur le billot de boucher ou à la table d’hôte ; du poulet et du cochon de lait en direct de chez le producteur.

Le restaurant propose des produits frais, des plats fait-maison, des produits bio également quelques plats « gluten free », sur le registre de la bonne bouffe de mamie : une cuisine simple, gourmande mais authentique. Le bar vous propose des vins naturels, des vins bio, des grands crus mais pas seulement…

Vous pourrez savourer des cocktails avec ou sans alcool, dans une ambiance chic-Branchée mais de qualité. La terrasse d’angle et ensoleillée est propice aux apéros vivants et aux rencontres. Des événements ponctuels sont organisés, des cocktails dinatoires aux soirées gay-friendly, vous pouvez privatiser une partie du restaurant. Loup est un café résolument moderne, un hyper-lieu, où il fait bon se retrouver à toute heure du jour ou de la nuit.

mercredi 13 août 2014

LES BLOGUEUSES DE LA TELEREALITE

Chaque photo de leurs nouvelles tenues, dans les Fashion Show Parisiens, parcourent  la capitale. Elles sont devenues en quelques années, les nouvelles femmes d'influence de l'industrie de la mode. Ce sont les blogueuses de mode, dont on envie le quotidien sans vraiment savoir de quoi on parle.
Alors une nouvelle télé-réalité, montée sur youtube, concernant les Fashion Show Parisiens, mettant en scène les blogueuses les plus puissantes du pays, devrait voir le jour en Janvier. A mi-chemin entre le documentaire et la série télé, le programme, baptisé "Fashion Big Bloggers", "suivra les blogueurs qui évoluent dans le monde impitoyable de la mode, et lèvera le voile sur les épreuves et coups bas à endurer par un millieu qui, autrefois, les rejetait et qui, aujourd'hui, les tolère, mais attention à la vengeance car elles deviennent maintenant indispensable et impitoyable".

Dans notre hexagone, on ne verra pas Betty, Garance Doré ou Kenza, mais les vraies blogueuses Françaises confrontées aux difficultés des shows parisiens, et à leurs difficultés pour obtenir le sésame pour les présentations de Haute Couture. Si vous voulez être les nouveaux bloggeurs de la téléréalité, cliquez ici, et incrivez vous pour y participer.


mardi 12 août 2014

UNE HISTOIRE DE MARQUE

Comme souvent a la fin du XIXeme siècle les grandes histoires de marque naissent de grands passionnés visionnaires, il en est ainsi de August Horsh une ingénieur passionné par l'invention toute récente de l'automobile, après avoir fait ses premiers pas chez Karl Benz il crée en 1899 sa propre entreprise Horch & Co et sort son premier véhicule dés 1901.

Mais en 1909 une dispute avec ses associés le fait quitter l'entreprise, en faite il se fait évincer, il crée alors une autre entreprise mais perd le droit de la nommer Horch! ce nom étant désormais propriété de ses anciens associés, alors August Horch décide d'appeler sa nouvelle société par la latinisation du nom Horch ce qui donne Audi.

August Horch est reconnu comme un ingénieur de génie au même titre que Ferdinand Porsche mais il n'est pas du tout doué en économie et en gestion d'entreprise, si bien qu'après la première guerre mondiale les finances d'Audi commencent petit a petit a décliner et la crise plonge la société dans une grande crise financière d'autant plus que le marché du véhicule de luxe s'effondre totalement.
Puis pour faire face a la grande dépression économique que traverse l'Allemagne 2 autres entités fusionnent avec Audi et DKW, il s'agit respectivement de Wanderer et de Horch qui revient finalement a son commencement! De la fusion de ces 4 marques automobile naît AUTO UNION dont le siège se situe a Chemnitz.

Durant le règne du parti Nazi Hitler va utiliser Auto Union pour montrer la puissance de l'industrie Allemande surtout dans le monde du sport automobile dans lequel a cette époque les victoires sont plutôt a mettre du coté Italien ou Français, alors des sommes importantes sont investies et Ferdinand Porsche alors employé chez Auto Union conçois la Type C un monstre de course puis en 1937 viendra la type D développée par 2 autres ingénieurs assurant a Auto Union de nombreux succès.
En 1969 Audi va intégrer NSU autre constructeur allemand, et deviendra une entité autonome au sein de ce qu'est désormais devenu le Groupe VAG (Volkswagen Audi Group).
Le destin d'Audi est en marche, et c'est en 1972 qu'il croise celui d'un ingénieur de génie: Ferdinand Piech, petit fils de Ferdinand Porsche. En quelques années Piech crée de nouveaux modèles et des innovations technologiques d'avant garde notamment le célebrissime Quattro, il donne une nouvelle impulsion sportive a la marque aux 4 anneaux, impose de nouveaux standards technologiques et qualitatifs  et en 1988 il deviens président du directoire d'Audi.
Aujourd'hui Audi est un ogre du luxe, ses modèles sont de plus en plus prisés, sa gamme s'étend de la citadine chic (A1) au 4x4 de haut luxe (Q7) en passant par l'hyper sportive (R8).

lundi 11 août 2014

CANAL-LUXE GROUPE D'INFLUENCE


Canal-Luxe.org permet aux maisons de luxe de suivre l’évolution rapide des media numériques et des nouvelles technologies, d’examiner leurs approches actuelles, d’affiner leurs stratégies digitales. 

A l'heure où les internautes sont de plus en plus frileux à communiquer leurs données personnelles, où les modèles d'acquisition de trafic par voie publicitaire ne font plus l'unanimité, la Gamification apparaît comme une solution innovante et efficace. Un point s'impose sur cette nouvelle pratique de plus en plus courante chez les annonceurs... 

Pour faire simple, la gamification (ou ludification) est une technique qui applique les codes liés au monde des jeux vidéos à des domaines auxquels ils n’étaient pas destinés.  Nous faisons donc allusion au système de points, de récompense, de challenge, et bien entendu à l’esprit ludique.
Les raisons du succès de cette technique s’expliquent simplement par une démocratisation des jeux vidéo depuis quelques années ; maintenant on joue en famille, entre copines… l’univers des jeux vidéo est connu de tous et n’est plus uniquement réservé aux « gamers ».

Un travail d’image : en proposant un jeu, une marque communique une image « sympathique » auprès du grand public. Il est important aujourd’hui de faire vivre une expérience originale à la cible visée pour s’assurer une visibilité, la gamification est une des solutions !
un travail de visibilité : du fait de leurs aspects ludiques, les jeux sont propices à la viralité, au buzz. La gamification peut donc participer à augmenter la visibilité d’une marque.

Un levier d’animation : on parle beaucoup de l’importance de créer une communauté autour de sa marque. Mais le plus important reste de faire vivre cette dernière. Mettre en place une action de communication sur fond de gamification permet d’animer une communauté, de lui apporter du contenu, de la divertir.

En bref, la gamification, c’est le marketing opérationnel moderne !

Avoir une clientèle c’est bien, réussir à la fidéliser c’est encore mieux ! La gamification permet d’aller plus loin qu’avec la simple carte de fidélité. En effet, elle permet de créer une relation plus riche : le client devient acteur et non plus en attente passive.

Même s’il ne s’agit pas d’une science exacte, il semble qu’il y ait quelques raisons qui expliquent le succès d’une opération de gamification :

1) la promesse d’une récompense : valorisation auprès de la communauté (avec un classement, par exemple), un privilège (accéder à une information en avant-première) ou encore une dotation.
2) la création de rendez-vous : pour créer une dynamique autour de l’opération, il est intéressant de mettre en place des moments-clés (débloquer un niveau, dévoiler une nouvelle information…)


dimanche 10 août 2014

BEC ET ONGLES LOUBOUTIN

Il y a quelques mois, Zoe Pocock, l'une des plus célèbres nail-artistes des Etats-Unis créait la "manucure Louboutin". Il s'agit de peindre le dessous des ongles en rouge vif, clin d’œil à la célèbre semelle écarlate du créateur français ! Quant au dessus de l'ongle, il peut aussi bien être noir que coloré. La chanteuse Adèle a, elle, opté pour l'argenté pour fouler le red carpet des Grammy Awards 2012. Cette manucure a fait un carton outre Atlantique, auprès des mannequins comme des stars, avant de nous parvenir.

Si ces derniers temps Christian Louboutin est de nouveau mentionné dans le monde de la manucure, c'est parce que le créateur, après s'être intéressé aux chaussures, au parfum et aux sacs, lance désormais sa ligne de cosmétiques "Christian Louboutin Beauté", et en particulier sa gamme de vernis à ongles. Louboutin maintient ainsi la féminité à son paroxysme grâce à cette collaboration avec Batallure Beauty. Des escarpins au vernis à ongles, il n'y a qu'un pas… que Christian Louboutin a donc décidé de franchir !

Alors qu'on pourrait s'étonner de l'intérêt porté par Louboutin au vernis, ce dernier tient en réalité une place importante dans l’histoire du créateur. En effet, en 1992, le chausseur, peu satisfait du résultat de l’un de ses prototypes, avait eu l’idée de recouvrir la semelle du vernis rouge de son assistante. C’est ainsi qu’est née la légende Louboutin. "La semelle rouge est née grâce au vernis. Je lui rends aujourd'hui ce qu'il a apporté aux souliers il y a vingt ans", déclare le créateur sur le site officiel de la marque.

Pour lancer sa nouvelle gamme, le créateur français ne fait pas les choses à moitié : le flacon en verre, entièrement réalisé à la main, est proche de l'objet d’art. D’une hauteur de 20,5 cm, le capuchon n’est pas sans rappeler le talon aiguille démesuré de la vertigineuse ballerine "Ultima", créée par le chausseur en 2007 (pour l'exposition Fetish de David Lynch). Les multiples facettes du flacon expriment l’éclat du vernis. Le pinceau breveté de forme triangulaire, prélève la juste quantité de vernis (dont le niveau de pigmentation est particulièrement élevé) et le dépose sur l’ongle sans formation de bulles d’air. Au programme côté couleurs : du rose pop, du nude, un vert kaki et bien évidemment le célèbre "Rouge Louboutin", similaire à la teinte des célèbres semelles du chausseur, "d'un rouge éclatant et intemporel qui sied à toutes les carnations". Le tout, formulé sans toluène, formaldéhyde ou DBP. Sans danger pour la santé, donc.

Sept années après sa collaboration avec David Lynch, il refait ici appel au cinéaste pour réaliser un film, afin de lancer son nouveau produit. A visionner sur le site officiel de la marque.

Bien plus abordable qu'une paire d'escarpins du chausseur renommé, un flacon de 13ml de vernis coûte tout de même 45 euros. Plus onéreux qu'un vernis Tom Ford ou Chanel, il s'agit, selon Robin Burns-McNeill, présidente de Batallure Beauty, du "lancement d'une véritable entreprise de beauté de luxe".

Selon les analystes, les revenus qui pourront être tirés de la vente dès la première année de commercialisation sont évalués à 3 millions de dollars…

Pour le moment, seul le "Rouge Louboutin" est disponible sur le site de la marque (il est néanmoins à l'heure actuelle déjà en rupture de stock). Dès le 25 août, rendez-vous dans toutes les boutiques de la marque, ainsi qu'au Printemps, à l'occasion de l'ouverture d'un corner de la marque. A partir du 1er septembre, les 30 couleurs de la gamme (réparties en 3 familles : les "nudes", les "noirs", les "pops") seront disponibles en ligne, au Printemps et dans les boutiques de Saint-Honoré et de la rue Jean-Jacques Rousseau. Enfin, l'ouverture d'une boutique dédiée exclusivement à la cosmétique est prévue à la fin de l'année dans la galerie Véro-Dodat, à Paris. Dernière bonne nouvelle : le maestro aurait dans l'idée de sortir une ligne de vernis à ongles pour chaque nouvelle collection de chaussures…

Nul doute que ces Louboutin-là créeront aussi l’hystérie… Alerte rouge !

jeudi 7 août 2014

ERIC CHARLES DONATIEN

La peur de l'ennui est la seule excuse du travail. Interview avec un oeil persant et vif comme l'éclair, pétillant d'intelligence, Eric Charles Donatien.

Je suis arrivé dans son atelier Parisien, géré par des petites mains sortant tout droit des écoles de la Chambre Syndicale de la Haute Couture. Jean-Baptiste Colbert habitait rue Montesquieu ce qui est un bon présage car avant de faire paver et éclairer Paris, il a commencer par embellir sa rue.

Il arrive athlétique avec sa musculation entretenue. Moi, si j'étais vous, je ne manquerai pas sa collection de bijoux, et le reste. 

La création, c’est essentiel me dit-il , parce que si vous savez utiliser le pouvoir des “Miroirs de la Vie”, si vous savez déterminer la véritable cause de ce qui ne vous fait pas avancer, alors vous saurez également mettre fin à votre immobilisme. 

Quand vous utilisez judicieusement ce pouvoir de la création, votre vie devient bien plus facile, car vous pouvez voir le cadeau dans chaque création que vous produisez.

“La création d'acessoire Haute Couture ”, c’est à la fois avoir des outils les plus simples et les plus compliqués, mais aussi l'outil pour accéder à un niveau plus grand de bien-être. Après cette métamorphose, je ne fais que la transmettre aux autres. (Sortie venue du coeur) "Quel pied de donner du bonheur aux autres."


Questionnaire de Canal-Luxe.org

Votre mot féminin préféré • aile - L - elle -

Que chantez-vous sous la douche • " your song " d Elton john

Prénom de la première fois • celui de ma soeur

1 glace à deux boules quel parfum • un  par boule ( vanille + fruit )

Dans un ascenseur avec Lady Gaga que lui dites-vous ? • " j vous echange une robe en plume
contre un duo en studio "

Le tue l’amour le plus efficace dans un couple. • la radinerie

Vote juron favori ? • connasse

Le film qui vous a le plus marqué ? • enfant : un homme et une femme / adulescent :moulin rouge /adulte : torch song trilogy

2 heures avant la fin du monde que faites vous ? • je mange...... avec le plus de personnes que j aime

Vous avez le numéro de Benoît XVI que lui dites vous ? •   " j peux pas vous parler au telephone mais si on se voit on ne se ment pas ..."

Citez-moi une personne que vous admirez ? • la vierge

Quel est, à vos yeux, l'accessoire indispensable ? • la chaussure

Quelle pièce ne fera jamais partie de votre garde-robe ? • le pantalon pattes d elephant

Quelle personnalité, vivante ou morte, ou quel personnage de fiction rêvez-vous secrètement de faire défiler ? • Maléfique

Quel métier auriez-vous exercé si vous n'étiez pas devenu créateur ?•  anthropologue  itinérant
Souvenez-vous...

Quelles sont les toutes premières émotions que vous avez ressenties à Paris ? • trop jeune j y suis né , sinon un jour j ai acheté un scoot et j ai redecouvert cette ville comme un touriste

Pouvez-vous me citer un blog de mode ? • Dgena la bloggeuse parisianwear.com

mercredi 6 août 2014

MG ROAD IRANINDIA CONCEPT

Là où les nuits torides de Ardisson et de Begbede à l'angle de la boîte la plus mythique de Paris "Les Bains Douches" vient de s'ouvrir un restaurant moitié Indien, moitié Iranien, le "MG Road".

A la fin du XIXème siècle, fleurissaient dans Bombay des cafés ouverts et tenus par des immigrants Perses. Ces cafés dits “Irani” étaient des lieux essentiels à la vie sociale Bombayite & sont devenus mythiques. Bistrots populaires où hommes d’affaires côtoyaient chauffeurs de taxi et familles. On y mangeait bien, vite, toutes sortes de petits plats traditionnels, dans un décor de bistrot où miroirs & photos de familles couleur sépia ornaient les murs dans une ambiance Art Deco tout droit sortie de la gare Victoria.

A Paris, la carte de MG Road vous propose quelques plats Iraniens mais surtout une cuisine indienne plus contemporaine et inspirée : des cuissons plus courtes, du
croquant, des assiettes multicolores. Les recettes sont réalisées par un chef Londonnien reconnu, Manoj Sharma, à partir d’ingrédients de qualité & de produits frais, familiales le midi et plus créatives le soir.

Notre conseil est de prendre un assortiment d'entrées dont certaines sont exceptionnelles et une vraie explosion de saveurs. Les desserts sont à essayer.  Une expérience très différente des restaurants indiens traditionnels vous attend. 

205 Rue Saint Martin
75003 Paris
01 42 76 04 32
Ouvert de 12h à 00h
Fermé dimanche & lundi 

mardi 5 août 2014

ONCE UPON A TIME... VAN CLEEF & ARPELS

Pour sa collection Haute Couture automne/hiver 2012-2013, Franck Sorbier s'inspirait du célèbre conte "Peau d'Âne" écrit en 1694 par Charles Perrault. Après cette adaptation high-tech, c'est désormais Van Cleef & Arpels qui nous offre une relecture du conte.
Il y a plusieurs mois, alors que la Maison explore des pistes autour de contes de fées pour sa prochaine collection, elle rencontre Rosalie Varda (fille de Jacques Demy et Agnès Varda) qui travaille à ce moment-là sur un livre hommage au film "Peau d'Âne" adapté du roman de Charles Perrault par son père, en 1970. Le conte et le film correspondent à l'univers poétique des joaillers, comme l'explique Nicolas Bos, président de Van Cleef & Arpels : "Dans la présentation de nos collections, nous nous inspirons volontiers de ces thèmes proches des contes de fée, de l'imaginaire". 

C'est ainsi que l'idée d'une collection s'inspirant du conte et du film, prend naissance. Cette dernière tourne autour de trois moments importants de l'histoire princière (l'enfance au château, la forêt enchantée et le mariage heureux) et perpétue ainsi l’art de l’enchantement débuté dans les années 1940 avec la création des clips fées, par Van Cleef & Arpels.

Baguette Magique de la Fée des Lilas, collier du Roi, robe couleur du Soleil, robe couleur de la Lune, château enchanté, prince charmant… Tous se retrouvent dans cette collection baroque et colorée, parfois surréaliste. Pierres de caractère réunies en lots d’exceptions, camaïeux inédits et tailles de pierres envoûtantes transportent le spectateur au pays de l’amour, des fées et de la magie.

Cette interprétation joaillière du conte de Perrault a été présentée fin juin, lors de soirées fabuleuses et enchantées, au château de Chambord en présence de Suzie Menkès. C'est d'ailleurs à Chambord qu'avait eu lieu le tournage du film de Jacques Demy (dont la restauration et la numérisation viennent d'être réalisées grâce au mécénat de Van Cleef & Arpels). 

Placée sous le signe de l'enchantement, cette collection sera mentionnée dans l'ouvrage de Rosalie Varda au travers de quelques croquis de bijoux. Quant aux clips "Château enchanté", à la "Robe couleur du Soleil", au collier "Biches" , aux clips "Prince Rouge" et à "l'Eléphant enchanté" … ils seront dévoilés au grand public lors de la Biennale des antiquaires en septembre prochain et permettront à la Maison Van Cleef & Arpels d'affirmer sa position de grand joaillier au savoir-faire unique.

En attendant de pouvoir admirer ces œuvres, fredonnez la chanson : "Préparez votre, préparez votre pâte..., dans une jatte..., dans une jatte plate, et sans plus de discours, allumez votre..., allumez votre four...

Clemode.

lundi 4 août 2014

LA, OU TOUT N'EST QUE BEAUTE, LUXE, CALME ET VOLUPTE

19, avenue Kléber, Paris, 16ème arrondissement, Hôtel Majestic ouvert en 1908. C'est ici que le 18 mai 1922 se côtoient James Joyce, Marcel Proust, Pablo Picasso, Igor Stravinsky et Serge Diaghilev qui fête la première de son ballet Renard. Ici aussi qu'en 1928, George Gershwin compose le poème symphonique "Un Américain à Paris". Encore ici que sont signés, en 1973, les accords de Paris mettant fin à la guerre du Vietnam. Toujours ici que dès 1936, le gouvernement français y installe les bureaux de l'UNESCO et qu'à partir de 1958 (et jusqu'en 2009), le ministère des Affaires étrangères y tient  des conférences.

Cet immeuble, que l'on doit à l'entrepreneur Léonard Tauber est empreint d'histoire. Il accueille désormais le "Peninsula Paris", hôtel 5 étoiles qui, après des années de travaux pharaoniques, ouvre ses portes le vendredi 1er août 2014. Peter Borer, PDG de Peninsula explique comme suit les deux ans de retard sur le calendrier initial : "La rénovation des sous-sols avec la création de quatre niveaux dont un parking de 80 places, a été très compliquée. Et le fait d'être dans un bâtiment classé, ajouté à la proximité du métro ne nous a pas facilité la tâche".

Le groupe d'hôtels de luxe hongkongais Peninsula (The Hong Kong and Shanghai Hotels Limited Group) ouvre ainsi son 10ème établissement de prestige, le premier en Europe, totalisant 200 chambres, dont 34 suites (certaines avec leur propre jardin), dans le cadre d'une coentreprise détenue à 80 % par le fonds qatari Katara Hospitality. "Cette ouverture s'inscrit dans notre vision à long terme qui consiste à avoir un petit nombre d'hôtels dans le monde, dans des lieux exceptionnels", a déclaré à Reuters Clement Kwok, PDG du groupe hongkongais.

La transformation des lieux en palace a  été pilotée par le fonds Qatari Diar, qui avait également réalisé les travaux du Raffles Royal Monceau. Au total, 3 000 ouvriers (dont l'entreprise Degaine, spécialiste des monuments historiques et les Ateliers Gohard, spécialistes en dorures) sont intervenus. L'acquisition de l'immeuble aurait coûté 750 millions d'euros. A cela s'ajoutent les 430 millions d’euros investis pour redonner aux 33 000 m² de ce bâtiment sa fonction initiale d'hôtel luxueux. Nicolas Béliard, 47 ans, qui dirigeait le Peninsula de Bangkok, a veillé à ce que le raffinement soit omniprésent, respectant l'identité et l'histoire du palace. Pour cela, les meilleurs artisans de France et de grands noms de la décoration d'intérieure (comme le designer Henry Leung Kwok Fai) ont été appelés pour assurer une restauration à l'identique. Les colonnes en marbre vert Campan, les cheminés dans les suites, la mosaïque de la Rotonde ou encore le majestueux plafond de la réception, tout a été restauré avec un souci particulier.

Les 10 000 m² de façade en pierres calcaires taillées à Saint-Leu-la-Forêt (Val d'Oise) sont l'exacte restitution de celles de l'hôtel Majestic. 1000 boiseries d'époque ont été replacées. 100 000 ardoises angevines ont été découpées en forme d'écailles de poisson pour tapisser les toits. 40 000 feuilles d'or ont été lissées à la main… Le Peninsula a décidé d'apporter sa petite touche personnelle en ajoutant une verrière de 700 mètres carrés en forme d'origamis, et des portes d'entrée de 17 mètres de haut. Dans le hall est installé un lustre d'une tonne rappelant les feuilles des marronniers de l'avenue. Le Peninsula marie ainsi avec subtilité les décors d'origine avec des détails orientaux, comme le confirme Robert Cheng, vice-président marketing : "À Paris, notre intention est d'enrichir l'expertise hôtelière Peninsula avec les trésors du savoir-vivre français, de créer la parfaite symbiose entre les deux mondes". 

Pour avoir le privilège de séjourner dans un tel cadre, il faut compter au moins 1 095 € la nuit pour une chambre double, 2 395 € pour une suite. A de tels tarifs, des prestations exceptionnelles sont assurées. Pour cela, six espaces de restauration seront ouverts, dont une table gastronomique et une autre d'inspiration cantonaise. Le plus huppé, L'Oiseau blanc, dirigé par le chef Sydney Redel, est installé au dernier étage de l'hôtel et bénéficie d'une vue à 360° sur Paris. Les clients fortunés ne manqueront pas de fréquenter le spa ESPA, 1800 m² et 6 salles de soins, de la piscine intérieure, de la salle de sport… Sans oublier le plaisir d'embarquer dans une Rolls (une Phantom EWB flambant neuve ou une Phantom II réplique du modèle de 1934) ou, pour aller faire son shopping, dans l'une des deux Mini Cooper Clubman aux armes de l'hôtel. Sauf si l'on préfère fréquenter les 6 magasins présents au sein même de l'hôtel. Comble de l'élégance, chaque chambre est équipée d'un sèche-ongles. Ces chambres donnent d'ailleurs priorité à l'espace, au confort. En témoignent la literie ergonomique, la présence de tablettes tactiles permettant de tout contrôler, de la fermeture des rideaux à l'intensité lumineuse. Salle de bains en marbre avec larges baignoires et téléviseurs encastrés, dressing et œuvres d'art équipent chaque chambre. 
Pour assurer de telles prestations, le personnel est conséquent : près de 600 personnes employées pour satisfaire au moindre désir de richissimes clients.
A noter également : l’hôtel abrite également des salles de banquet et de réception où réunions et événements plus ou moins conséquents peuvent avoir lieu.
Pas encore ouvert, l'hôtel était déjà, en mars 2014, récompensé du "Most Anticipated New Hotel Opening - Luxury Travel Advisor".

Le Peninsula Paris rejoint ainsi les nouveaux-venus du luxe parisien que sont les hôtels Mandarin Oriental, Shangri-La ou Royal Monceau Raffles revisité après ses travaux. Mais les projets du groupe, tout juste naissants en Europe, ne s'arrêteront pas aux portes de Paris. En effet, le groupe Peninsula prévoit d'ores et déjà d'ouvrir un établissement à Londres où il vient de trouver un emplacement donnant sur les jardins de Buckingham Palace, après 30 ans de recherche ! Y est attendu, pour 2019, un nouveau palace de 200 chambres. Enfin, le groupe vient aussi d'investir à Rangoon où il envisage de réaménager un ancien bureau des chemins de fer de Birmanie, en écrin de luxe de 80 chambres.

dimanche 3 août 2014

DES BRACELETS HAUT EN COULEURS !

Alors qu'il y a quelques semaines je gardais trois enfants de 5, 7 et 11 ans : "Clémence, tu nous aides à faire des bracelets Rainbow Loom ?!"… Des quoi ?! "Ben, tu sais, les bracelets avec des élastiques !". Non, je ne sais pas. Mais après avoir pris conscience de mon âge particulièrement avancé (25 ans) et quelques explications ("Tu tisses les petits élastiques multicolores pour en faire des bracelets"), me voilà spécialiste de cette nouvelle mode qu'on ne manquera pas de croiser sur les plages cet été. Car oui, ces élastiques supportent aussi bien les bains de mer que la crème solaire et soulignent à merveille notre teint hâlé.

"Rainbow" : arc-en-ciel, "loom" : métier à tisser. Il s'agit donc de tisser des arcs-en-ciel. Ce qui se confirme lorsque l'on voit le nombre de couleurs que l'on peut associer avec ces élastiques. Mais malgré ce nom américain, on doit le lancement de cette nouvelle mode à… des français ! Les initiateurs de ce nouveau dada sont les membres de la famille Laurençon, résidant à Quimper, dans le Finistère. En 2012, cette famille part vivre un an à Miami où elle découvre ce jouet (créé par un américain au début des années 1990) grâce à leur fillette qui en rapporte un exemplaire de son école. A cette époque, le phénomène n'a pas encore explosé aux Etats-Unis. Mais, selon Emmanuel Laurençon : "A chaque fois que la famille ou des amis venaient de France, les filles du même âge que ma fille s'enfermaient dans la chambre pour faire des bracelets pendant des heures". Ils pensent alors que le produit peut rencontrer un certain succès en Europe. Ils tâchent d'obtenir les droits exclusifs de commercialiser les produits Rainbow Loom en France, en Belgique et en Suisse romande.

De retour en Bretagne en 2013, les Laurençon investissent 20 000 euros pour faire venir les premiers kits (qui comportent un métier en plastique, un crochet, des fermoirs et bien sûr de mini-élastiques de différentes couleurs) de Chine. Ils démarchent les points de vente de la région, puis les grands distributeurs de jouets. Ils multiplient les salons et les démonstrations aux seins de grands magasins de jouets. Alors qu'ils pensaient que le succès de ce jeu serait progressif, sa montée en puissance s'est en réalité faite de manière exponentielle depuis que le phénomène a atteint Paris. L'entreprise Créative Imports emploie désormais six personnes, est a quitté le garage familial pour s'installer au rez-de-chaussée d'un petit immeuble au centre de Quimper.

Ce jeu, qui apprend aux enfants la patience, développe la motricité de leurs petits doigts et leur permet de laisser parler leur esprit créatif. Il est désormais numéro un des ventes de jouets dans une vingtaine de pays du monde, dont la France. Victimes de leurs succès (au 30 juin, 350 000 kits avaient été vendus en France, ainsi qu'un million de sachets de recharges), les bracelets Loom ont mené à la création de nombreuses copies et contrefaçons (mais attention, plusieurs cas d'allergies causées par le port de bracelets contrefaits ont été signalés !), et on trouve désormais, sur les marchés et les brocantes, des recharges à partir de 1 euro. Les tutoriels pour créer des modèles de plus en plus élaborés (tels que les bracelets "Double Capped Dragon Scale", "Four Leaf Clover", "Flipside Rainbow Loom", mais aussi des figurines, des coques pour téléphone portable …) se multiplient sur internet. De nouvelles couleurs d'élastiques sont commercialisées au quotidien : à paillettes, fluorescents… De nombreux points de vente sont en rupture de stock, tant la demande est conséquente et le succès est tel qu'Helen Wright, une galloise, a fabriqué une robe avec 20 000 petits anneaux de plastique, qu'elle a revendue 215 000 euros sur eBay ! Quant aux époux Laurençon, qui tablaient sur un chiffre d'affaires de 800 000 euros sur une année pleine, ils atteindront finalement plutôt les 8 ou 9 millions d'euros.

Cette mode, qui se démodera probablement à plus ou moins long terme, ne fait plus seulement fureur dans les cours de récréation. En témoigne le nombre de stars prises en photo arborant bracelets ou colliers en élastiques. Parmi eux, le pape François, Julia Roberts, et même la très élégante Kate Middleton et son mari William. Royal !