dimanche 27 juillet 2014

L'ORIENT EN EXPRESS A PARIS

Pauline Moynat, femme visionnaire et la seule à avoir jamais été malletière, créa la maison Moynat en 1849 et en fit très rapidement, de son temps, le symbole du savoir-faire parisien en matière de malles et d’accessoires en cuir.

Fondée à l’époque du développement du chemin de fer français, Moynat a toujours été à la pointe de l’innovation, permettant à ses clients de combiner voyage et élégance. La maison a ainsi déposé un grand nombre de brevets, surtout pour les bagages destinés aux trajets en train. Citons notamment la première malle coffre-fort, munie d’un tiroir secret sécurisé par un verrouillage breveté, idéale pour transporter ses objets précieux en toute tranquillité. Quant à la malle camphrier, fabriquée en bois de camphre,  elle avait vocation à protéger les manteaux de fourrure des mites.

Les deux symboles intemporels de l’art du voyage que sont Moynat et l’Orient Express, train mythique récemment remis en fonction, ont décidé de revenir ensemble sur le devant de la scène afin de poursuivre cette quête du raffinement commencée dans les années 1920, du temps de leur âge d’or.

Dans toute sa splendeur d’autrefois l’Orient Express vient faire halte sur le parvis de l’Institut du Monde Arabe à l’occasion d’une grande exposition consacrée au plus mythique des trains, à cette icône de l’Art-Déco qui a fait le ravissement de générations de voyageurs, ouvrant grand à ceux-ci les portes de l’Orient.

Locomotive en tête, suivie de trois voitures exceptionnelles et d’un wagon-restaurant – qui prend place sur le parvis de l’Institut, le visiteur entreprend son parcours sur un quai de gare reconstitué avant de monter dans celui-ci et de le parcourir, voiture après voiture, y découvrant l’atmosphère luxueuse et feutrée qui accompagnait le voyageur tout au long d’un périple dont l’aboutissement était la découverte de l’Orient. La dimension cinématographique est omniprésente au fil d’une déambulation où les silhouettes des voyageurs prestigieux d’autrefois paraissent avoir quitté leur compartiment à l’instant… Leur existence à bord du train se donne à voir à travers le confort étrange, un peu irréel, des cabines parées de fines marqueteries et de laitons étincelants.

Cette vaste exposition permet de comprendre les origines de l’Orient Express, à travers la personnalité de son « inventeur », Georges Nagelmackers, mais aussi dans ses aspects techniques, sociaux et culturels. Les questions liées à la dimension géopolitique de l'Orient Express y sont également développées, à travers les différents itinéraires du train et les correspondances permettant, à partir d’Istanbul, de rallier Alep, Damas, Beyrouth, Bagdad, Le Caire, Louxor, Assouan…  Des villes que nous connaissons pour d'autres raisons actuellement.

FM.

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