Aucune imprécision n’est permise, tant la technique est délicate pour placer ensuite des petits clous, à intervalles réguliers, qui permettront de relier les fils qui donneront la structure finale. Fascinant. Cette technique nous renvoie en enfance lorsque, en cours d’art plastique, nous positionnions des clous sur des planches de bois et joignions les clous un à un avec des fils de couleur pour faire apparaître des formes géométriques.
« Notre propre moyen d’exprimer le monde intérieur des femmes est de combiner et de transcender des éléments habituellement considérés comme basiques en leur donnant vie » nous explique la créatrice. Ainsi les structures mathématiques viennent créer un second corps, une armature qui interroge sur la plastique même de la femme : les proportions géométriques, offertes par la nature, sont-elles vouées à demeurer en l’état ou est-il permis à l’homme de remodeler l’identité, à l’instar de la chirurgie esthétique ? Les fils, base structurelle du tissus, deviennent l’expression antérieure du devenir du vêtement.
Jérémie Peluso
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