mercredi 4 avril 2012

MORT BIDE ET ART


La récupération des codes du luxe, de la mode, déviés par des artistes modernes pour fabriquer des œuvres où la guerre, la violence, la mort n’étaient jamais très loin.
En percevant le travail de Magnus Gjoen, un capricieux londonien d'origine norvégienne, ma sensation des choses s'est remise en forme. Cette attirance pour le morbide existe depuis la naissance de l'art. C'est simplement que les supports, les codes et les appréciations que nous pouvons en faire changent avec les époques !
La mort n'est pas le signe d'une fin, ni la marque d'une décrépitude mais le début d'un recommencement. Elle ouvre la porte non d'un ciel paradisiaque mais d'un tombeau coloré, joyeux, carnavalesque et inventif. Si elle décuple ainsi les capacités artistiques, on peut parler à son propos d'un processus de création morbide.

Magnus Gjoen a été designer et designer graphique pour Vivienne Westwood. Il travaille depuis des années sur un projet photographique tellement réaliste que je me suis laissé prendre au piège, parce qu'un pistolet mitrailleur Uzi en porcelaine de Gien ce n'est quand même pas fréquent.
En fait il s'agit de création en 3D sur lesquelles sont appliquées des textures, de la porcelaine, des tableaux de la renaissance. Nous sommes à la croisée des chemins entre la religion, la guerre, la beauté et la destruction dans l'art. Des thématiques abordées par d'autres artistes où venaient aussi se mêler des interrogations sur la société de consommation et sur notre rapport à l'industrie du luxe pour rappel :


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