19, avenue Kléber, Paris, 16ème arrondissement, Hôtel Majestic ouvert en 1908. C'est ici que le 18 mai 1922 se côtoient James Joyce, Marcel Proust, Pablo Picasso, Igor Stravinsky et Serge Diaghilev qui fête la première de son ballet Renard. Ici aussi qu'en 1928, George Gershwin compose le poème symphonique "Un Américain à Paris". Encore ici que sont signés, en 1973, les accords de Paris mettant fin à la guerre du Vietnam. Toujours ici que dès 1936, le gouvernement français y installe les bureaux de l'UNESCO et qu'à partir de 1958 (et jusqu'en 2009), le ministère des Affaires étrangères y tient des conférences.
Cet immeuble, que l'on doit à l'entrepreneur Léonard Tauber est empreint d'histoire. Il accueille désormais le "Peninsula Paris", hôtel 5 étoiles qui, après des années de travaux pharaoniques, ouvre ses portes le vendredi 1er août 2014. Peter Borer, PDG de Peninsula explique comme suit les deux ans de retard sur le calendrier initial : "La rénovation des sous-sols avec la création de quatre niveaux dont un parking de 80 places, a été très compliquée. Et le fait d'être dans un bâtiment classé, ajouté à la proximité du métro ne nous a pas facilité la tâche".
Le groupe d'hôtels de luxe hongkongais Peninsula (The Hong Kong and Shanghai Hotels Limited Group) ouvre ainsi son 10ème établissement de prestige, le premier en Europe, totalisant 200 chambres, dont 34 suites (certaines avec leur propre jardin), dans le cadre d'une coentreprise détenue à 80 % par le fonds qatari Katara Hospitality. "Cette ouverture s'inscrit dans notre vision à long terme qui consiste à avoir un petit nombre d'hôtels dans le monde, dans des lieux exceptionnels", a déclaré à Reuters Clement Kwok, PDG du groupe hongkongais.
La transformation des lieux en palace a été pilotée par le fonds Qatari Diar, qui avait également réalisé les travaux du Raffles Royal Monceau. Au total, 3 000 ouvriers (dont l'entreprise Degaine, spécialiste des monuments historiques et les Ateliers Gohard, spécialistes en dorures) sont intervenus. L'acquisition de l'immeuble aurait coûté 750 millions d'euros. A cela s'ajoutent les 430 millions d’euros investis pour redonner aux 33 000 m² de ce bâtiment sa fonction initiale d'hôtel luxueux. Nicolas Béliard, 47 ans, qui dirigeait le Peninsula de Bangkok, a veillé à ce que le raffinement soit omniprésent, respectant l'identité et l'histoire du palace. Pour cela, les meilleurs artisans de France et de grands noms de la décoration d'intérieure (comme le designer Henry Leung Kwok Fai) ont été appelés pour assurer une restauration à l'identique. Les colonnes en marbre vert Campan, les cheminés dans les suites, la mosaïque de la Rotonde ou encore le majestueux plafond de la réception, tout a été restauré avec un souci particulier.
Les 10 000 m² de façade en pierres calcaires taillées à Saint-Leu-la-Forêt (Val d'Oise) sont l'exacte restitution de celles de l'hôtel Majestic. 1000 boiseries d'époque ont été replacées. 100 000 ardoises angevines ont été découpées en forme d'écailles de poisson pour tapisser les toits. 40 000 feuilles d'or ont été lissées à la main… Le Peninsula a décidé d'apporter sa petite touche personnelle en ajoutant une verrière de 700 mètres carrés en forme d'origamis, et des portes d'entrée de 17 mètres de haut. Dans le hall est installé un lustre d'une tonne rappelant les feuilles des marronniers de l'avenue. Le Peninsula marie ainsi avec subtilité les décors d'origine avec des détails orientaux, comme le confirme Robert Cheng, vice-président marketing : "À Paris, notre intention est d'enrichir l'expertise hôtelière Peninsula avec les trésors du savoir-vivre français, de créer la parfaite symbiose entre les deux mondes".
Les 10 000 m² de façade en pierres calcaires taillées à Saint-Leu-la-Forêt (Val d'Oise) sont l'exacte restitution de celles de l'hôtel Majestic. 1000 boiseries d'époque ont été replacées. 100 000 ardoises angevines ont été découpées en forme d'écailles de poisson pour tapisser les toits. 40 000 feuilles d'or ont été lissées à la main… Le Peninsula a décidé d'apporter sa petite touche personnelle en ajoutant une verrière de 700 mètres carrés en forme d'origamis, et des portes d'entrée de 17 mètres de haut. Dans le hall est installé un lustre d'une tonne rappelant les feuilles des marronniers de l'avenue. Le Peninsula marie ainsi avec subtilité les décors d'origine avec des détails orientaux, comme le confirme Robert Cheng, vice-président marketing : "À Paris, notre intention est d'enrichir l'expertise hôtelière Peninsula avec les trésors du savoir-vivre français, de créer la parfaite symbiose entre les deux mondes".
Pour avoir le privilège de séjourner dans un tel cadre, il faut compter au moins 1 095 € la nuit pour une chambre double, 2 395 € pour une suite. A de tels tarifs, des prestations exceptionnelles sont assurées. Pour cela, six espaces de restauration seront ouverts, dont une table gastronomique et une autre d'inspiration cantonaise. Le plus huppé, L'Oiseau blanc, dirigé par le chef Sydney Redel, est installé au dernier étage de l'hôtel et bénéficie d'une vue à 360° sur Paris. Les clients fortunés ne manqueront pas de fréquenter le spa ESPA, 1800 m² et 6 salles de soins, de la piscine intérieure, de la salle de sport… Sans oublier le plaisir d'embarquer dans une Rolls (une Phantom EWB flambant neuve ou une Phantom II réplique du modèle de 1934) ou, pour aller faire son shopping, dans l'une des deux Mini Cooper Clubman aux armes de l'hôtel. Sauf si l'on préfère fréquenter les 6 magasins présents au sein même de l'hôtel. Comble de l'élégance, chaque chambre est équipée d'un sèche-ongles. Ces chambres donnent d'ailleurs priorité à l'espace, au confort. En témoignent la literie ergonomique, la présence de tablettes tactiles permettant de tout contrôler, de la fermeture des rideaux à l'intensité lumineuse. Salle de bains en marbre avec larges baignoires et téléviseurs encastrés, dressing et œuvres d'art équipent chaque chambre.
Pour assurer de telles prestations, le personnel est conséquent : près de 600 personnes employées pour satisfaire au moindre désir de richissimes clients.
A noter également : l’hôtel abrite également des salles de banquet et de réception où réunions et événements plus ou moins conséquents peuvent avoir lieu.
Pas encore ouvert, l'hôtel était déjà, en mars 2014, récompensé du "Most Anticipated New Hotel Opening - Luxury Travel Advisor".
Le Peninsula Paris rejoint ainsi les nouveaux-venus du luxe parisien que sont les hôtels Mandarin Oriental, Shangri-La ou Royal Monceau Raffles revisité après ses travaux. Mais les projets du groupe, tout juste naissants en Europe, ne s'arrêteront pas aux portes de Paris. En effet, le groupe Peninsula prévoit d'ores et déjà d'ouvrir un établissement à Londres où il vient de trouver un emplacement donnant sur les jardins de Buckingham Palace, après 30 ans de recherche ! Y est attendu, pour 2019, un nouveau palace de 200 chambres. Enfin, le groupe vient aussi d'investir à Rangoon où il envisage de réaménager un ancien bureau des chemins de fer de Birmanie, en écrin de luxe de 80 chambres.
Le Peninsula Paris rejoint ainsi les nouveaux-venus du luxe parisien que sont les hôtels Mandarin Oriental, Shangri-La ou Royal Monceau Raffles revisité après ses travaux. Mais les projets du groupe, tout juste naissants en Europe, ne s'arrêteront pas aux portes de Paris. En effet, le groupe Peninsula prévoit d'ores et déjà d'ouvrir un établissement à Londres où il vient de trouver un emplacement donnant sur les jardins de Buckingham Palace, après 30 ans de recherche ! Y est attendu, pour 2019, un nouveau palace de 200 chambres. Enfin, le groupe vient aussi d'investir à Rangoon où il envisage de réaménager un ancien bureau des chemins de fer de Birmanie, en écrin de luxe de 80 chambres.
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