Il y a cinq ans, le tigre commençait tout juste à émerger dans le monde de la mode. Maintenant, les créateurs dont les racines se trouvent en Chine, en Corée, à Taiwan ou dans d'autres parties de ce continent continuent leur progression.
La nomination d'Alexander Wang, 29 ans, comme directeur artistique de la maison parisienne Balenciaga aurait été impensable lorsque les designers européens régnaient en maîtres sur le vieux continent.
M. Wang, avec des parents taïwanais et élevé à Los Angeles, est plus qu'un jeune prodige créatif. Il a déjà une entreprise florissante sous son propre nom. Contrairement à d'autres maisons de mode «start-up», après huit ans, le styliste est maintenant considéré comme ayant un chiffre d'affaires de plus de $ 20 millions.
La marque Wang est impressionnante : un réseau de distribution de 12 magasins phares et des corners dans des grands magasins dans sept pays. En 2013, des magasins supplémentaires seront créés avec un coup de pouce majeur pour l'e-commerce dans 50 pays.
Si vous ne parlez pas mandarin, "no big deal"! M. Wang est un phénomène de mode mondial. Le Designer tire la quintessence de la mode et crée des robes pour Michelle Obama. Une réussite remarquable pour un designer qui produit 90% de ses vêtements à New York et qui a développé des partenariats avec Target Nordstrom et qui crée des vêtements à prix modéré.
Autrefois, la vague des designers Japonais avait été enraillée par Jacques Mouclier en accueillant certains à la Chambre Syndicale de la Haute Couture pour mieux les neutraliser.
La vraie différence entre cette génération de designers de toute origine ethnique et ceux du passé, c'est que maintenant l'énergie créative des designers est investie dans une masse de produits en même temps. Ceci est en contraste l'ancien système où les jeunes avaient de bonnes idées pour les podiums mais n’avaient pas de marchandises à mettre dans des boutiques qu’ils n’avaient pas d’ailleurs. Le développement des «pré-collections" et des accessoires a changé l'équation des jeunes modeux à travers le monde.
Les États-Unis sont un tremplin vers le reste du monde, et les USA continuent à être le plus grand marché en volume.
Le feu de la croissance donne un potentiel énorme à l'Asie. Le marché n’est pas encore arrivé à maturation. Cependant, nous entrons dans le Nouvel An chinois du Serpent, et on peut s'attendre à ce qu'il marque la gloire et la prospérité pour les designers avec des racines asiatiques. Même si nous avons un serpent à la tête de la Chambre Syndicale de la Couture à Paris, ce n'est pas l'année de la France pour la mode.
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