mercredi 5 novembre 2014

MONCLER, LES NERFS A VIS

Scandale du moment sur la planète mode, à l’approche de l’hiver… Dimanche 2 novembre dernier, la chaine italienne Rai 3 diffusait, dans le cadre de l’émission d’enquête "Report", un documentaire réalisé par Sabrina Giannini. Celui-ci montrait qu'à l’inverse de ce que la maison Moncler affirme, le duvet qu'elle utilise ne serait pas uniquement élaboré à base de plumes d’oie, mais aussi à partir de plumes de canard. C’est cependant un autre fait qui suscite, depuis quelque jours, l'indignation générale. En effet, le reportage montrait des paysannes hongroises plumer des oies vivantes, au mépris de la souffrance animale. 

Elles seraient pour cela payées entre 30 et 45 euros par animal et ce duvet servirait de garniture aux 3/4 de la production de doudounes Moncler. Résultat ? Le début d'une polémique. Le sort peu enviable des volatiles (plumés de la sorte 4 fois par an) a fait chuter le cours de Bourse de Moncler (cela fait près d'un an que la marque a fait son entrée à la Bourse de Milan) de façon significative : l’action du roi italien de la doudoune hors de prix a baissé de 4,91 %, à 10,52 euros, lundi.
Mais le PDG de Moncler, Remo Ruffini, dément se fournir en plumes en Hongrie, affirmant qu'il les achète en France, en Italie et en Amérique du Nord. Il assure qu'il n’a "rien à voir avec les fermiers et les compagnies qui travaillent de façon illégale et non acceptable", mais assume sous-traiter en Bulgarie et en Roumanie (il ne confirme néanmoins pas qu’il délocalise aussi en Transnistrie et en Arménie, ce qu'affirme Rai 3). "Toutes les plumes utilisées dans l’entreprise proviennent de fournisseurs hautement qualifiés, obligés de garantir contractuellement le respect des principes de protection des animaux", a-t-il précisé à la presse.

Mais ces contestations ne calment pas les consommateurs. Très vite, les réseaux sociaux se sont emballés de l’autre côté des Alpes, avec des commentaires révoltés tels que  "Nous boycottons les duvets", "Nous boycottons Moncler", "Nous n’achèterons pas vos doudounes", ou encore "Honte de torturer des animaux vivants".

Une histoire qui fait tâche alors que la marque (qui a récemment ouvert sa seconde boutique parisienne, au 171, boulevard Saint-Germain) lance sa nouvelle campagne de promotion. Alors cet hiver, optez plutôt pour les doudounes 100 % made in France de Pyrenex !

Clemode

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