lundi 19 août 2013

ICH BIN EIN BERLINER

Je suis venu en Allemagne, la première fois, il y a 30 ans. Dans cette Allemagne que les parents nous avaient appris à détester. Bercé sur l'autoroute après la frontière, par les plaques de béton de 5m que les prisonniers de la deuxième guerre avaient construites. J'arrivais dans la ville de Francfort, détruite en grande partie et, reconstruite à grande hâte. Une ville qui déjà devenait la propriété des banquiers avec les tours des grandes banques allemandes. L'Installation du métro faisait que Francfort était percé de part en part. 

C’était une vision d'une Allemagne assez rigoureuse avec des rues propres et des mamies qui le soir écrivaient les numéros des véhicules mal garés pour les donner à la police le lendemain. La police, justement, était en vert-de-gris comme les militaires. C'était très impressionnant. Les magasins fermaient à 12 heure leurs portes le samedi jusqu'au lundi matin. C'était l'Allemagne de mes enfants petits, c'était l'Allemagne d’il y a 30 ans. Aujourd'hui, tout cela a bien changé. Les policiers sont vêtus
en bleu roi. Les magasins sont ouverts le samedi jusqu'à 22h00. La ville a considérablement changé. Le melting-pot de l'Europe s'est installé. 

Bien sûr, les banquiers sont toujours présents ; les tours toujours plus riches et toujours plus imposantes. La banque européenne est en pleine construction. Les Vélos y sont rois. Les voitures y sont reines aussi. Afin de voir le changement de l'Allemagne en profondeur, nous poussons notre véhicule jusqu’à la porte de l’ancienne Prusse Orientale, Berlin. Berlin, cette ville qui reste un symbole de la liberté, surtout pour les Berlinois quand JFK a prononcé ces mots historiques : « Ich bin ein Berliner » ; Berlin séparé par ce mur de la honte. Pourtant, nous ne pouvons pas oublier ce Berlin des années 20 ; celui de la culture et de la mixité des couples pluri-ethniques. Ce Berlin de l'art, ce Berlin du melting-pot allemand et européen d'avant-guerre. 

La ville, qui a été martyrisée par ses avenues staliniennes, est en pleine mutation, extraordinaire de dichotomie, entre les anciens et les nouveaux buildings. Berlin redevient le Berlin des années 20, mais en plus moderne bien sûr. (J'ai mis quelques photos à la suite de cet article.) Mais, au-delà du changement physique et architectural de la ville, il y a le passé lourd qui vient contredire toutes les statistiques. 

Venez Dictateurs nous donner la marche à suivre ! Venez nous pressuriser, nous enfermer, mais sachez qu’une ville reprend toujours ses droits à la fin et qu’un peuple retrouve toujours sa liberté.  
Postdam où les « Accords de Yalta » ont été signés à un jet de pierre, nous fait passer dans le quartier des marques françaises toutes regroupées sur 500 mètres carré. Postdam, la ville qui ressemble à une ville du nord de la France ou du Sussex en Grande-Bretagne : magnifique. Enfin, c'est l’Allemagne d'il y a 30 ans qui a complètement disparu et qui nous fait aujourd'hui un grand sourire.

Mieux que ça, nous avons eu une vraie impression de liberté, beaucoup plus qu'en France. Que s'est-il passé en 30 ans pour qu’aujourd'hui, nous vivions une dictature démocratique dans notre propre pays et, qu’en Allemagne nous nous sentions si libre !!! Que s'est-il véritablement passé ?

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