mercredi 14 mars 2012

ECOLEAPARIS



En novembre dernier, le groupe de luxe LVMH a annoncé le sponsoring de l’amphithéâtre de la célèbre école de mode et de design à Londres Saint Martin College of Art and Design), la création d’une bourse LVMH pour les plus défavorisés et l’offre de stages dans le groupe LVMH dans le monde. 
Cette école est devenue une institution puisqu’elle a formé au cours de ses trois dernières décennies parmi les plus grands talents de la mode :  Alexander Mc Queen, Riccardi Tisci, John Galliano et Stella Mac Cartney….

Bien qu’LVMH possède de longues et fortes relations avec les Ecoles de la Chambre Syndicale de la Haute Couture Française, présidée à titre honorifique par Didier  Grumbach et dirigée par Sylvie Zavadsky, l’alliance que le groupe LVMH à créer avec Saint Martin College à Londres et à New York, dépasse largement son partenariat avec l’organisme Français.

CE qui rend les écoles Britanniques plus performantes et attrayantes, c’est leur pragmatisme, par opposition aux Français à qui on apprend à être des fonctionnaires du luxe et de la création. Les Patrons, en général, de l’entreprise ou de l’organisme donnent toujours le ton. Les Britanniques concentrent leur enseignement sur le numérique ainsi que sur le « new deal » des réseaux de distribution ; la distribution par le Web. Ce que certains appellent, encore en France, des problèmes informatiques sont considérés et étudiés à Londres comme la quatrième composante du Mixe Marketing, (la révolution numérique).

Les écoles Françaises nous disent, par la voix d’ Alexandre Mattiussi, que le but n’est pas de faire uniquement des directeurs artistiques, mais de faire des élèves avec un potentiels créatifs plutôt que techniques. Il faudra donc nous expliquer comment peut-on donner du talent de créateur à quelqu’un qui n’en n’a aucun. Le talent ne s’apprend pas, il est intrinsèque à l’individu, indépendamment de la fonction qu’il exerce. Exception culturelle Française : un chirurgien peut réussir ses études alors qu’il n’est pas manuel. Il peut être toute sa carrière un boucher. Avant de commencer des études de 7 ans, nous ferions mieux de s’assurer que le futur chirurgien est un manuel.

A cela, Maxime Simoens, qui a étudié à la Chambre Syndicale de la Haute Couture, fait remarquer qu’il est difficile pour les journalistes Français ou les professionnels de la mode de repérer un vrai talent, car la Chambre Syndicale ne fait aucun défilé pour faire connaître les jeunes talents. Il est intéressant de noter que Maxime Simoens a été repéré en Belgique par des professionnels lors d’un défilé.

A contrario, Saint-Martin College organise pendant les présentations de la London Fashion week,  des défilés avec les élèves afin de les faire connaitre et de les mettre en avant. C’est ainsi que fut remarqué Alexander Mac Queen par la papesse de la mode à Londres, Isabella Blow. 

Petit à petit, à cause de mauvais choix de stratégie, nous perdons peu à peu notre hégémonie sur la mode dans le monde.

Il est urgent, que nous changions le modèle de fonctionnement et que nous nous réveillons. « Nous avons besoin d’être plus concret, plus ancré dans la réalité économique, comme par exemple, apprendre à travailler sur une collection avec des obligations pécuniaires», a déclaré Maximes Simoens."


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire