lundi 1 juin 2015

SECOND HAND

Acheter un produit déjà porté n'est plus tabou dans le luxe, le marché de l'occasion des sacs, montres et bijoux a atteint 16 milliards d'euros en 2014. 

Si vous cumulez les chiffres d'affaires de tous les grands groupes de luxe depuis vingt ans, on arrive à 3.000 milliards d'euros de marchandises dans les placards des clientes à la revente. Le Birkin, c'est le plus difficile à avoir et fait l'objet d'une véritable surenchère. Les prix des modèles, les plus recherchés d'Hermès sont de 100 à 120% supérieurs aux prix neufs, alors que ceux des autres marques de luxe se revendent entre 30% et 90% moins chers.

Pour un Birkin "le marché devient fou : un sac peut se vendre en quelques heures et atteindre 10.000 ou même 14.000 euros. Dessiné pour Jane Birkin en 1984 à la demande de Monsieur Dumas qui l'avait rencontrée dans la rue avec son panier en osier, ce sac de grande contenance est fabriqué à la main en France, se décline en plusieurs tailles, couleurs et peaux, et est reconnaissable grâce à son petit rabat fermé par un cadenas.

Sur un site internet de vente, la cliente pourra l'avoir au bras en quelques jours, alors qu'en magasin elle mettra plus de 8 mois de délai. Entretenir soigneusement un écart entre l'offre et la demande est la clef que monsieur Dumas avait mis en route pour les foulard Hermès, et qu'il a décliné pour l'ensemble des produits. 

Ce sont les chinoises qui orchestrent le marché du Birkin : il y a deux ans, le sac de 35 cm était la norme, mais aujourd'hui c'est celui de 30 cm, car il y a plus d'asiatiques sur le marché qui recherchent des sacs plus petits car mieux adaptés à leur morphologie.

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