lundi 3 octobre 2016

LEONARD PARIS FASHION WEEK

La marque Léonard est une sorte de derviche tourneur de la mode, qui, au fur et à mesure des saisons, change et rechange de styliste. Finira-t-elle par nous lasser ?

On vient chez Léonard comme on viendrait au marché : prendre les créateurs produits de la saison. Mais, la question que tout le monde se pose dans la profession est : combien de temps ce créateur va pouvoir s’asseoir sur son ego avant de mettre fin à son contrat ?

La vulgarité, même quand on la masque en essayant de l’anoblir par quelques artifices, reste la vulgarité. Dans l'inspiration, je vous le dis aucun créateur ne fut plus héroïque qu’elle, bravant tous les interdits et les remarques de la collection en devenir. Quelle réponse fera l'histoire à cette collection ? Certainement aucune pour Léonard et probablement beaucoup plus pour la créatrice, qui sortit de son carcan, s’épanouira comme une fleur.

Ce turnover des créateurs me rappelle l’histoire de la maison Patou où Jean Demouy alignait année après année les jeunes créateurs en série. On sait ce qu'il est advenu de la maison Patou : elle a fini par déposer son bilan. Cela devrait servir de leçon. En tout cas, dans le cas de Christine Phung, qui est plutôt une bonne créatrice et que nous aimons, nous attendons de voir. Mais, maintenant, cela sera pour l'année prochaine.

Quant on passe trop de temps avec ses héros favoris les couturiers Haute Couture, on a des exigences bien trop hautes pour ce qui n’est seulement que du prêt-à-porter.

Anonymode

jeudi 18 juin 2015

BRITISH HAUTE COUTURE !

Pour un historique de la Haute Couture, il y a un nom à ne surtout pas omettre, c'est celui de Charles Frederick Worth (1825-1895). En effet, cet homme, arrivé à Paris en 1845, est le fondateur de la Haute Couture.

Il est vrai que c'est une ironie du sort que ce soit un Anglais qui soit à l'origine d'un savoir-faire typiquement Français. c'est pourquoi aujourd'hui son nom a été francisé et il est plus fréquent de le voir écrit : Charles Frédéric Worth.

En 1858, il ouvrit sa maison de couture, 7 rue de la Paix, où les femmes élégantes de Paris vinrent s'habiller et, très vite, il s'attira une clientèle venant de l’épouse de l’ambassadeur d’Autriche à la princesse de Metternich, qui le présenta à l’impératrice Eugénie Bonaparte. Cette dernière adorant son travail lui permit de devenir célèbre. De plus, Worth fut très ami avec l'impératrice Sissi, ce qui favorisa son avancée sociale.

Cet homme avait un très grand sens du commerce, ce qui lui permit de transformer la couture en une industrie de luxe. Le travail autour d'une robe étant très important, il se permettait de vendre ses créations à des prix très élevés. Ainsi, il favorisa une mode ostentatoire et luxueuse qui allait de paire avec sa clientèle.

Puis, son côté original et novateur ressortirent lorsqu'il fut le premier à signer ses vêtements comme des œuvres d'art et à les exposer dans des salons. Finalement, il se mit à présenter une nouvelle collection une fois par an sur de vrais mannequins qui défilent, introduisant ainsi dans la mode une constante favorisant la vente et celle du changement.

En effet, il faut savoir qu'avant lui les vêtements étaient exposés sur des mannequins en fer et la clientèle marchait tout autour comme lors d’une exposition de sculpture.

La Haute Couture française a officiellement fait son entrée, triomphante, à l'exposition universelle de 1900 à Paris.

Voulant distinguer l'originalité de sa couture, de la mode luxueuse, Worth forgea ce concept de Haute Couture…

Mais, étant décédé avant l'exposition universelle, ce sont ses fils, qui lui succédèrent et qui créèrent la Chambre Syndicale de la Couture, cet organisme, qui, aujourd'hui, fixe encore les règles du jeu en matière de Haute Couture. Ainsi de nouvelles maisons se créèrent et la clientèle se développa au fur-et-à-mesure.

Anonymode

mardi 16 juin 2015

THE HARPER BAZAAR

On savait Victoria Beckham généreuse (en août dernier, elle avait vendu plus de 600 pièces pour l’association Mothers2mothers), cela se confirme une nouvelle fois. La styliste et mère de famille a pour nouveau projet de récolter des fonds en faveur de l'association "Save The Children", en mettant en vente une partie des vêtements de sa petite Harper. La fillette (de seulement 3 ans) possède en effet un dressing qui ferait des envieuses.

Dès le 18 juin prochain, dans la boutique "Mary's Living & Giving" (177 Westbourne Grove, Londres), vingt-cinq tenues composées par les soins de la styliste, seront mises en vente. Parmi elles, une petite robe en dentelle jaune fleurie signée Stella McCartney, les célèbres ballerines à tête de chat de Charlotte Olympia, un duffle-coat marine de chez Chloé, un jean brut Bonpoint, des ballerines Gucci...


Les prix de ces pièces de créateurs iront de 250 livres (environ 345 euros) pour une robe et des chaussures, à 500 livres (690 euros) pour une tenue complète. La totalité des fonds récoltés ira à l'association ayant pour ambition de lutter contre les décès d'enfants dus à des maladies infantiles.

Victoria Beckham s'est expliquée sur son engagement humanitaire : "Je suis ravie de soutenir le formidable travail de "Save The Children" grâce aux ventes "Fashion Saves Lives". En tant que mère, je crois passionnément que tous les enfants, où qu'ils vivent, ont droit à une vie heureuse et saine. Chacun d'entre nous peut y apporter sa contribution en achetant ou en donnant, assurant aux enfants à travers le monde l'opportunité d'accéder à un meilleur avenir."
Grâce à cette vente, les parents de petites têtes blondes pourront joindre l'utile à l'agréable en acquérant un petit morceau du dressing de la fillette et en faisant un don à une association, par la même occasion.

Clemode

lundi 15 juin 2015

UNE FEDERATION POUR LES CREATEURS ENFIN !

La Fédération des Créateurs Indépendants met à la disposition de ses créateurs une plate-forme Internet pour commercialiser leurs produits en Chine.

Pour beaucoup d’entreprises de mode, une implantation sur le marché chinois offre l’opportunité de vendre à une nouvelle classe de consommateurs urbains à haut salaires qui se comptent en plusieurs centaines de millions. Le goût de cette classe urbaine pour les produits de luxe français est connu. La qualité des produits français est un atout.

L’un des fers de lance de cette action est d'avoir signé un protocole d’entente avec le plus grand groupe de distribution chinois dans le but de promouvoir les marques françaises en Chine et d'aider les jeunes créateurs français à s’implanter sur des plateformes de commerce électronique B2C.


Cette idée réservée aux seuls adhérents de la Fédération des Couturiers Indépendants, pour l'instant, vient conforter l'idée que le problème des créateurs Français est lié au retail. Un grand merci au patron de cette Fédération de cette bonne idée. Dommage que la Chambre Syndicale n'ait pas eu la même !!! 

YSL LA COLLECTION DU SCANDALE

En 1971, les robes trapèzes de Courrèges et les silhouettes futuristes de Cardin bouleversent l’élégance et le raffinement des années 1950.

Le 29 janvier 1971, quatre-vingt tenues, portées avec nonchalance par six mannequins, sèment l'agitation rue Spontini. À cette adresse Yves Saint Laurent et Pierre Bergé ont inauguré leur maison de couture dix ans plus tôt. Cette année là, Yves Saint Laurent crée en effet la polémique avec une collection haute couture printemps-été inspirée (et Saint Laurent l'assumait) de la Seconde Guerre mondiale et de l'Occupation allemande. Robes courtes, semelles compensées, épaules carrées, maquillage appuyé  étaient au programme et les silhouettes qui défilaient avaient choqué les 200 invités, les critiques et les journalistes qui les jugeaient "hideuses". 

Le Figaro soulignait le 31 janvier 1971 l’écart de style d’un couturier "qui a la nostalgie de cette époque... et l’excuse de ne pas l’avoir connue". Quant au créateur, il assumait ses choix et faisait face aux vives (et nombreuses) critiques, qui ne se limitaient pas aux frontières françaises : "Ce que je veux ? Choquer les gens, les forcer à réfléchir. (...) Les jeunes, eux, n’ont pas de souvenirs."

Pour Olivier Saillard, directeur du
Musée de la Mode de la Ville de Paris, la collection avec ses 80 modèles, baptisée "Libération" ou "Quarante", "fait entrer avec fracas la mode dans son histoire contemporaine. Elle provoque l’effondrement des cloisons qui séparent haute couture et prêt-à-porter, relègue les termes de l’élégance au rayon des considérations du passé. La collection 1971 est aussi une rupture dans la trajectoire d’Yves Saint Laurent. Elle est le manifeste d’un couturier qui se veut désormais arbitre des ambiguïtés".

Il s'agit de la naissance d'une mode rétro brisant le carcan de l’académisme et qui envahira ensuite la rue.

Présentée comme si nous étions dans les coulisses du défilé, cette exposition propose une scénographie très épurée (toutes les informations nécessaires sont fournies dans la reproduction du programme du défilé distribué aux spectateurs en 1971). Celle-ci nous permet de nous attarder sur les 28 modèles (dont certains iconiques, comme le manteau en renard vert et la robe à lèvres pailletées), les photographies (signées Helmut Newton, Jeanloup Sieff ou Bob Richardson), les vidéos d'archives et les articles cinglants ("Yves Saint Laurent insulte la mode", "Saint Laurent une triste occupation", "un triste souvenir de la période nazie", "carnage du bon goût", "charnier de l'élégance", "les horreurs de Saint Laurent", "Saint Laurent, vraiment hideux"…). 

Sont également présentés, grandeur nature, des croquis originaux accompagnés des échantillons de tissus utilisés, et du nom du mannequin portant la tenue. Une exposition "jeu de piste" où l'on cherche à trouver quel dessin correspond à quelle tenue et à quelle photo du défilé.

Jusqu’au 19 juillet 2015, la collection du scandale (qui a été un échec commercial  et a fait chuter de moitié le nombre des clientes) est à voir à la Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent, dans le 16ème arrondissement.

Clemode

samedi 13 juin 2015

UNE PLACE HAUTE COUTURE A GAGNER

La maison Haute Couture Franck Sorbier organise un jeu du samedi 13 juin au samedi 20 juin. La première personne qui donnera la bonne réponse sera sélectionnée et sera invité le 8 juillet prochain à la présentation Haute Couture Franck Sorbier. La maison Sorbier lui adressera personnellement son carton d’invitation.Ci-dessous les questions :

Quel est le prix qui a été remporté par Franck Sorbier à l’issue d’une présentation de Haute Couture ?Quel est l’académicien qui a été habillé par Franck Sorbier ?

En quel lieu, photographié par Richard Avedon , Franck Sorbier a présenté plusieurs collections de Haute Couture ?

Quel est l’artiste contemporain qui a réalisé une œuvre sur une pièce de Haute Couture Franck Sorbier ?Envoyer vos réponses par mail à :  jeu.francksorbier@gmail.com et le mot de passe  : sorbierjeu

Bonne Chance.

jeudi 11 juin 2015

MINI MOI POUR MINI CERVEAU

Après avoir cherché à faire le buzz à tout prix, nouvel essai du Groupe Vuitton : lancer cette  année, en version micro, l'ensemble des sacs.

Probablement après avoir constaté que leurs clientes avaient des Mini Cerveaux, le groupe cherche à se rapprocher le plus possible de la cliente matrice qu'il a formaté à sa main. Oubliant ainsi, au passage, que les personnes de petites tailles seraient probablement humiliées de cette initiative, mais ce n'est pas grave car, pour le groupe, elles ne représentent même pas 0000.1 % du marché qui, comme chacun le sait, détermine la politique de la maison.

Un banquier directeur artistique de la maison Vuitton, cela ne me choque pas plus que de voir le luxe à la Française galvaudé dans les mains d'un polytechnicien qui, aujourd'hui, a transformé son groupe avec plus d'actifs immobiliers que par de vraies créations de maisons de luxe.

Bref, les sacs sont assez grands pour contenir le strict nécessaire mais aucun journal du groupe et, de toute façon les clientes Vuitton ne lisent pas ! La collection s'appelle "Nano" et le groupe, dans son communiqué, nous informe que le mot grec "Nano" signifie très petit, minuscule nous prenant au passage pour des incultes.