C'était une saison mode avec un point fort, la naissance d'un couturier «Julien Fournié». Avec Stéphane Rolland un peu en dessous cette saison, mais toujours présent avec des robes glamours et féminines. Le maître, Franck Sorbier, a frappé une fois de plus un grand coup. Il nous enchante et il réinvente notre histoire.
On peut se demander pourquoi cette saison était tout à fait particulière. En réalité, nous avons vu quelque chose qui doit n'arriver que tous les 50 ans : la naissance d'un créateur.
La Chambre Syndicale, qui n'était pas présente comme à son habitude, pour cet événement «mineur», n'a pas vu émerger ce nouveau créateur, cet artiste. Une fois de plus, cet organisme, toujours plus enfermé dans sa vision du monde.
En fait, le seul qui fait réellement de la Haute Couture, est Franck Sorbier. Il extrait la quintessence de cette profession que je considère comme un service public, et importante pour notre pays. C'est lui qui reste dans la tradition de ce qu'était naguère un grand couturier.
Les autres marques comme Chanel, Vuitton… ne font que du prêt-à-haute fortune de luxe qui n'est même plus glamour. Chanel nous dit que la maison progresse de 30 % sur le marché chinois. Karl fait des chinoiseries. Avec un décor d’entrepôt désaffecté, image subliminale que sera prochainement le groupe Wertheimer après son départ.
Oui, en effet, il règne une ambiance particulière. Tout d'abord, l'accueil était plus chaleureux que d’habitude. Est-ce la crise qui ferait changer ces maisons ? Avaient-elles reçu des ordres pour mieux recevoir la presse internationale ?
Mais, il y avait aussi les gens. Je parle de la population qui fréquente les shows. Elle était différente, plus ouverte. Peut-être qu'on avait été chercher ceux qui font vraiment la mode, ceux qui relaient vraiment l'information que les français sont les meilleurs créateurs au monde.
De même que l’ambiance était particulière. Cette année, les groupes innovent en nous envoyant des articles pré formatés pour que nous puissions les relayer sur nos blogs et nos outils de communication.
Ils nous envoient les photos déjà découpés à la taille jusqu'à nous les donner pour qu'elles soient adaptées aux outils marketing que nous utilisons.
Oui, Franck Sorbier est un insolent à vouloir continuer coûte que coûte la haute couture, alors que les copains et les copines de la bande à Didier ne font plus que du prêt-à-porter de Luxe.
Vous, Messieurs, qui êtes rattachés au marché, votre problématique c'est d'abord de vendre, alors que la problématique de Franck Sorbier est de durer au delà de son existence comme les grands peintres dans la mémoire collective. Dans mille ans, personne ne l’aura oublié.