samedi 28 février 2015

FAIRCHILD MEURT A 87 ANS

John B. Fairchild est décédé, hier matin, à l'âge de 87 ans après une carrière accomplie dans la mode et l'édition. M. Fairchild était éditeur et rédacteur en chef du WWD. Il a fait trembler des générations de créateurs de mode. Mais, toujours juste nombreux sont ceux qui écoutaient ses conseils.

Icône de mode, M. Fairchild était devenu le Chef Européen du bureau Fairchild Publications. Certains diront, qu'à l'époque, il était le "Wintour" des années 1960. En réalité, celui-ci était bien plus que cela, car sa seule motivation était la passion et, c'est pour cela, qu'il n'était pas pollué par les articles motivés par l'argent. Nous présentons toutes nos condoléances à sa famille.

jeudi 26 février 2015

LA MODE OU LA FEMME ARAIGNEE

La mode, un désir qu'il faut constamment renouveler. A cause d'une Américaine, qui a fixé, malgré elle, les normes de l'idéal féminin pour quelques décennies. Cette dernière s'appellait Wallis Simpson (1896-1986), duchesse de Windsor ou la femme à régner. Elle fut l'épouse américaine du prince Édouard, duc de Windsor, anciennement roi du Royaume-Uni et empereur des Indes sous le nom d'Édouard VIII. 

Ni belle, ni laide, mais plate et maigre, cette divorcée fait scandale en se mariant avec l'ex-roi d'Angleterre. Les Tabloïds s'entichent de cette femme de la haute qui se fournit chez les plus grands couturiers. «C'est le début d'une dictature du beau à la Française ". Si, à cette époque-là, tout le monde prend pour modèle la duchesse, c'est à cause d'une conception pyramidale de la beauté, où il faut à tout prix ressembler à la personnalité dominante. La mode joue sur l'éphémère, le caprice, sur un désir qu'il faut susciter constamment.

En choisissant Wallis Simpson, les media imposent au monde entier les critères esthétiques de l'élite blanche : à partir de 1945, la Yankee maigrichonne devient la référence. Car, si la mode s'invente à Paris, elle se destine surtout à la clientèle américaine. Elle est photographiée à New York. Il faudra attendre Jean-Paul Goude, génial artiste publicitaire, pour briser le stéréotype. « Dans les années 1980, il lance des femmes aux origines diverses, comme Grace Jones ou Farida Khelfa" dit Laurent Cotta.

On s'est alors rendu compte que la vision du corps féminin définie par la haute couture était ethno-centrée. Pourtant, encore aujourd'hui, l'image de Charlize Theron, blon­de actrice défilant en robe longue dans la galerie des Glaces de Versailles pour une pub, reprend cet alliage de tradition française et de glamour hollywoodien, cliché absolu du beau.

La mode ne recherche pas l'essence de la beauté, mais pratique « l'alternance du beau et du laid». C'est surtout vrai depuis que Christian Dior, pour développer ses affaires, a entrepris, à la fin des années 1940, de démoder ses collections d'une saison à l'autre : à la ligne en A succédait celle en V, et ainsi de suite. Avant Dior, on achetait surtout un style : le classicisme de Lanvin ou la rigueur de Chanel.

Le phénomène des modes jeunes naît aux Etats-Unis à la fin des années 1930 chez les fans de jazz. Ils s'habillent en « zoot suit », parodie de costume-cravate, aux longues vestes et pantalons extra larges, surtout portée par les Noirs et les Chicanos. Au début des années 1940, leur tenue symbolise le refus des restrictions imposées par la guerre.

Le beau cède le pas à d'autres notions, comme le naturel. Après 1945, « les jeunes s'affranchissent des codes bourgeois, plus du tout considérés comme sexy. Les beatniks aux Etats-Unis et les existentialistes en France empruntent leurs vêtements au monde ouvrier » : un blue-jean, un simple tee-shirt en coton blanc. « Jusque-là, ce n'était pas envisageable pour des étudiants de la classe moyenne. A partir de ce moment, la beauté n'a plus de rapport avec une classe sociale, mais avec la sensualité, l'attitude, la désinvolture. »

Ces décennies d'évolutions, de contradictions, de conflits entre la mode de l'élite et celle de la rue nourrissent les créateurs d'aujourd'hui. Adeline André incarne un raffinement sobre, proche du minimalisme. Le style de Jean-Paul Lespagnard  est plus exubérant. Et pourtant, ils se rejoignent : "Le beau, c'est la liberté d'être soi-même" affirme le Bruxellois. Il  n'hésite pas à présenter ses collections dans une fabrique de saucisses. Il veut « montrer la beauté de la vie quotidienne ».

mercredi 25 février 2015

BURBERRY LONDON 2015

La griffe britannique Burberry a déçu les amateurs de glamour en offrant un show au chic bohémien à la Isabelle, même pas marrant.

L'actrice américaine Maggie Gyllenhaal, la chanteuse britannique Paloma Faith et les mannequins Kate Moss, Naomi Campbell et Cara Delevingne étaient au premier rang pour contempler cette collection aux couleurs des années 60/70 revisités, à la sauce de Bailey, mais en sortant nous n'étions pas saoul.

La seule marque de luxe britannique, connue internationalement, vient de nous démontrer que sa création est à bout de souffle, et que la marque a besoin d'un nouveau souffle pour renaître. Elle a le syndrome du Groupe Puig, le parfum finira par drainer l'ensemble de l'activité.

A la fin, comme d'habitude, nous assistons à un lacher de confettis scintillants annoncant la fin du show.  Le daim, la dentelle transparente et de petits miroirs ronds cousus dans le tissu très fleuri et aux imprimés très patchwork, proche de la tapisserie, étaient particulièrement kitsch.

Mais, peu importe, vous êtes en Grande-Bretagne où souvent le bon goût ne rime pas avec Luxe. "That's the way it is". Mais ne vous meprenez pas "la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde" disait Oscar Wilde. Moi, je n'aime pas car j'ai vécu cette époque et que je ne souhaite plus avoir un tabouret en forme de sablier, instable et peu pratique, qui me rappelerait ma jeunesse.

mardi 24 février 2015

JEAN-PIERRE BRAGANZA

Jean-Pierre Braganza a étudié les beaux-arts au Canada avant de déménager à Londres pour étudier à la prestigieuse Central Saint Martins Collège. 

En 2004, avant de lancer sa marque à la Fashion Week de Londres, il affine sa couture des drapés.

Présentant ses collections à travers le monde, Braganza a été invité à défiler aux semaines de la mode internationale, y compris Milan, Tokyo, Shanghai, Berlin, Toronto, et Kiev etc... 

La philosophie de Braganza est basée sur l'obsession de la forme du corps. Il a développé une signature moderne, structurée, esthétique, sombre et glamour. Braganza tire son inspiration de sa vision du monde qui nous entoure.

lundi 23 février 2015

DEBOUTONNER LA MODE : LE BOUTON S'EXPOSE


Sur nos chemises, nos manteaux, nos pantalons, nos gants, nos robes et nos jupes, il est partout. On le fait et le défait chaque jour, machinalement, sans forcément s'en rendre compte. Il peut être en céramique, en perles, en raphia, en cuir, en corne, en fourrure, en nacre, en métal, en plastique ou en pierre.

Le bouton est rarement le centre des attentions. Toutefois, il existe depuis de nombreux siècles (il est, en effet, apparu dans le costume occidental au 13ème siècle) et cet objet, aussi pratique qu'accessoire de mode, est marqueur de la société et témoin des différentes époques qu'il traverse. Il est tour à tour produit de luxe, support d’opinion, pièce d’industrialisation et de création.

Il est mis à l'honneur depuis le 10 février et jusqu'au 19 juillet 2015, au Musée des Arts Décoratifs. Près de 3000 pièces y sont présentées, du portrait miniature de femme attribué à Fragonard à des boutons de paruriers pour la haute couture au 20ème siècle. "Derrière cet objet, il y a des artistes, des artisans, on retrouve toute l’histoire de l’art à travers le bouton", explique Loïc Allio, artiste et écrivain qui a, pendant 25 ans, écumé brocantes et salles des ventes pour constituer une collection de boutons acquise en 2012 par le Musée des Arts Décoratifs. "En plus, c’est en France qu’il y a les plus beaux boutons : 90% des boutons présentés ici sont d’origine française". Cette collection a reçu le statut d’œuvre d’intérêt patrimonial majeur des Trésors Nationaux.

L'exposition "Déboutonner la mode" est en partie financée grâce à la vente, par Mouna Ayoub, de certaines pièces de sa prestigieuse collection de mode, mise aux enchères par Maître Cornette de Saint Cyr, entre le 30 janvier et le 2 février derniers. "Il manquait des fonds, j’ai eu l’idée de faire une vente avec les plus belles tenues que je ne mets plus et qui m’encombrent un peu", explique la mécène. Cette inconditionnelle du bouton avoue : "Un modèle qui n’a pas de boutons ne m’intéresse pas! Dernièrement, j’ai choisi une robe chez Chanel qui en a trente". Son amour des boutons remonte à l’enfance, alors qu'à cinq ans elle allait piocher dans la réserve de boutons de la couturière de sa mère, pour décorer ses poupées. "Elle recevait ses boutons de Paris et je les aimais, j’aimais leur forme, leur matière, et puis le fait qu’elle les mettait sur les vêtements de ma mère. Certains brillaient, d’autres avaient des matières plus naturelles. J’aimais le bruit qu’ils faisaient", se souvient-elle.

Illustré aussi par une collection de tableaux, gravures, dessins, photographies et d’une centaine de vêtements (des créations de Paul Poiret, Elsa Schiaparelli, Christian Dior, Jean Paul Gaultier, notamment) et accessoires de mode, le bouton raconte ici son histoire, depuis son apparition, jusqu'au XXème siècle.

Clemode

dimanche 22 février 2015

REALITE OU FICTION DE MODE ?

Le vainqueur gagne 30 000€ et 6 mois d’accompagnement par la Fédération Française de la Couture ! C'est le prix de la nouvelle émission de D8, avec notre ami Donald Potard, "le meilleur d'entre nous," aurait dit Jacques Chirac.

"Projet Fashion", c’est l’adaptation de "Project Runway", un concours de jeunes créateurs de mode, une émission qui vient compléter la série des métiers déjà sur les ondes télévisuelles comme L.A Inck, créateur de tatouage, et autour de la cuisine comme "Master Chef", ainsi que d'autres métiers. 

La vertu pédagogique de cette émission est de faire connaître un secteur d'activité dont l'objectif est de montrer aux jeunes que la mode est une industrie, et de leur faire comprendre que c'est un vrai métier qui demande travail, valeur et abnégation alors qu'ils pensent à tors que de passer dans le loft sur TF1, vous permet d'atteindre comme la "Kardashian" la tête de pont d'une profession.

Nous pensons que faire gagner, comme annoncer dans Marie-Claire, "un accompagnement par la Fédération de la Couture" est pas un cadeau, mais c'est plutôt un boulet à traîner. En effet, tous les Couturiers adoubés par cet organisme centenaire n'ont jamais rayonné à l'international. Par contre, tous ceux, qui se sont affranchis, sont partis loin de la Fédération et sont devenus célèbres à l'étranger, voire Sophie Theallet aux USA, Eric Tibusch en Chine etc...

Toute initiative permettant de faire connaitre cette profession est bonne, et j'espère que nous pourrons voir des Franck Sorbier et autres vrais Couturiers plutôt, qu'un Mouret autodidacte. Mais pour Mouret, je ne vais pas en faire un fromage. Pardon, le fromage c'est le St Moret.

jeudi 19 février 2015

SOPHIE THEALLET

Sophie Theallet est une créatrice de mode française qui a parmi ses clientes illustres, la Première Dame des Etats-Unis, Michelle Obama. De plus elle vient de se faireadouber par la célèbre gourou de la mode Anna Wintour.

Sophie Theallet, inspirée par le luxe a la française "Casual Chic", a su combiner dans sa nouvelle collection la sensation d'un voyage en Espagne et la France des années 1950.

Il est toujours extraordinaire que ces créateurs de mode Français doivent aller à l'étranger pour être reconnu. La cause est sûrement due toujours au même problème, un manque de professionnalisme et de l'agoraphobie des gens qui mènent la Fédération de la mode en France !!!

Quoi qu'il en soit, au groupe Canal-Luxe, nous serons ravis de faire une campagne de presseet, si vous venez présenter votre collection à Paris, nous mettrons à votre disposition notre groupe d'influenceurs media pour promouvoir vos collections et votre marque.  Alors, je vous espère à Paris bientôt.

mercredi 18 février 2015

JEAN PAUL GAULTIER

Dans les couloirs du lycée ou du métro, les sacs Eastpak sont sur tous les dos. Simples, robustes et fonctionnels, ils s’adaptent à tous les modes de vie et restent un accessoire très demandé. Jean Paul Gaultier signe une nouvelle collection pour la marque. 

Trois sacs à dos sont commercialisés en édition limitée. Avec ses multiples lacets, le "Pilot Version Nud"» rappelle les corsets de l’artiste qui ont été immortalisés par la star Madonna. Ce produit existe aussi en kaki. Le sac à dos en cuir noir fait, quant à lui, référence aux amoureux de Harley-Davidson.

Tous les sacs sont, par ailleurs, dotés d’un motif à rayures breton en surpiqûre à l’arrière, la signature du créateur. A noter qu’une partie des recettes des ventes sera reversée à l’association «Designers Against AIDS», pour lutter contre le sida. Sacs à dos Eastpak x Jean Paul Gaultier, à partir de 80 € pour le modèle Denim.

mardi 17 février 2015

QUI ? WALLACE HUME

Hier, c'était le 16 février, et c'est une date importante pour les industries du textile et de la mode. En effet, le 16 février 1937 la fibre de nylon était breveté. Cette fibre synthétique fut élaborée par le chimiste américain Wallace Hume Carothers.

Tout d'abord, elle sera rapidement utilisée dans la confection des brosses à dents, puis pour la fabrication des bas.

Son inventeur est né à Burlington dans l'Iowa en 1896. Il est l'aîné de quatre enfants. Wallace Hume Carothers commence ses études de chimie dans un collège du Missouri où il obtient son doctorat en 1924. Débauché par DUPONT pour travailler à la recherche fondamentale, il devient directeur du groupe chimie organique au laboratoire de la même maison. En même temps qu'il travaille sur le développement de la fibre nylon, il développe aussi le néoprène.

Il souffrira toute sa vie de dépression psychiatrique. Malgré son succès avec le nylon, il ne croit pas avoir réussi sa vie. Son malheur s'accroît avec le décès de sa sœur tant aimée. En janvier 37, il se suicide dans une chambre d'hôtel à Philadelphie en buvant un jus de citron qui contient du cyanure de potassium. Il ne laissera aucune note explicative à son geste. On pourrait dire qu'il avait la fibre mais malheureusement pas celle de vivre.

lundi 16 février 2015

LEONARD 女人

Léonard Paris, pour la toute première fois dans son histoire, collabore avec un grand magasin parisien. La marque vient d’ouvrir un pop-up store aux Galeries Lafayette. Elle aura droit également à deux vitrines au sein du grand magasin, à partir de ce 11 février jusqu'au 23.

Léonard, qui détient deux boutiques à Paris au Faubourg Saint-Honoré et avenue Pierre 1er de Serbie, espère ainsi toucher surtout une clientèle internationale. « Léonard vend plus de 85 % à l’exportation et est heureux de collaborer avec les Galeries Lafayette, où se rendent tous les touristes étrangers lors de leur passage à Paris », indique Nathalie Tribouillard Chassaing, directrice générale de la griffe. 

La nouvelle directrice créative, Yiqing Yin, arrivée aux manettes en janvier 2014, présentera cette saison sa troisième collection chez Léonard lors d’un défilé programmé le 9 mars à Paris. 

dimanche 15 février 2015

ALEXANDRE VAUTHIER

Quand le Prêt-à-Porter se mue en Haute Couture, le créateur Alexandre Vauthier, le nouvel élu de la Chambre Syndicale qui ne compte plus que 10 couturiers, a présenté sa collection devant le parterre des 'personnalités' de la Chambre Syndicale.

Je n’avais pas vraiment envie de parler de cette collection car, vis-à-vis des maisons qui nous ont invités, il ne serait pas juste de parler de ceux qui ne répondent même pas à nos emails. Mais, finalement, peu importe, car cette collection nous a posé problème. Car, même si nous pensons que le créateur n'a pas fait de collection Haute Couture, sa collection est une très belle collection de prêt-à-porter de luxe. Créative et ambitieuse, le vert émeraude profond et le noir étaient les couleurs dominantes de la collection. Il y avait des robes de sirène, émulation de mousseline de soie, des robes provocantes rapiécées à partir de morceaux de tulle et de mousseline, qui laissaient entrevoir "50 nuances de Grey", fétiche chic light.


Il entraîne avec lui, une fois de plus, la confusion du label « Haute Couture » accréditant la notion de confusion entre prêt-à-porter de luxe et Haute Couture. 

Ce fait exprès, savamment orchestré par les instances dirigeantes, n’a pour but que de légitimer leurs déclarations d’il y a 20 ans : « la Haute Couture ne fera jamais vivre les maisons» oubliant au passage que c’est la Haute Couture qui permet à la France de rayonner dans le monde par sa vision toujours futuriste de la mode. 

Bref, bonne collection pour une collection de prêt-à-porter. En tout cas, nous, nous avons aimé et nous avons surtout aimé les photos et Dieu sait que cela est difficile de juger une collection sur des photos !!!

jeudi 12 février 2015

50 NUANCES DE GRÈS

Madame Grès, coiffée d'un turban, était une femme très distinguée et d'une gentillesse peu commune. L'histoire raconte que sous son turban, elle n'avait pas de cheveux. J'ai également entendu dire qu'elle avait de très long cheveu. Je préfère garder ce mystère qui reste aujourd'hui entier. 

Elle s'est montrée très généreuse avec sa fille et surtout, son gendre.

Ses robes étaient exceptionnelles car on pouvait les reconnaître rien qu'au touché. La technique qu'elle utilisait pour le draper a disparu avec son décès dans l'anonymat le plus total et le silence de cette profession bienveillante lorsque vous êtes riche et puissant. 

Séduite par la danse puis par la sculpture, Germaine Émilie Krebs devient finalement modiste. Elle débute en 1934 sous le nom d'Alix et nomme son atelier Alix Couture. Elle obtient la même année le premier prix de Haute Couture à l'Exposition Universelle de Paris. En 1935, elle réalise les costumes de la pièce "La Guerre de Troie n'aura pas lieu" de Jean Giraudoux, dans une mise en scène de Louis Jouvet.

Mariée au sculpteur russe Serge Czerefkov, elle emprunte son nom d'artiste, Grès (qui est le quasi-anagramme de son prénom).

mercredi 11 février 2015

D'HYERES ET D'AUJOURD'HUI

Le 30e Festival de Mode et de la Photographie de Hyères aura pour directeur artistique Karl Lagerfeld. Le jury : Virginie Viard, directrice du studio de création de Chanel supervisera la mode, aux côtés des journalistes Carine Roitfeld, Loïc Prigent, l’actrice Anna Mouglalis, le designer Anthony Vaccarello, ou encore l’architecte India Mahdavi. 

Le comité s’est réuni, le 28 janvier dernier, pour choisir les dix participants à la compétition finale, retenus parmi plus de trois cent dossiers reçus. Parmi eux, Anna Bornhold (Allemagne), Yiyu Chen (Taïwan), Sophie Harand (France), Wieke Sinnige (Pays-Bas), Guillem Rodriguez Bernat (Espagne) et Sophie Salekari (Finlande). Les créations des participants sélectionnés seront présentées lors de trois défilés ouverts aux professionnels et au public.

Eric Pfrunder, directeur de l’image de la griffe Chanel, sera quant à lui en charge du pôle photographie. Dix artistes de neuf nationalités différentes dont Anne Cartier-Bresson, directrice de l’Atelier de Restauration et de Conservation des Photographies de la Ville de Paris, Jean-Luc Monterosso, fondateur et directeur de la Maison Européenne de la Photographie à Paris et le galeriste Kamel Mennour. 

Le festival, qui aura lieu du 23 au 27 avril, est dirigé par Jean-Pierre Blanc et présidé par Didier Grumbach.

mardi 10 février 2015

WARGNIER, MON MAITRE 63 CM

Une mode raisonnable est-elle encore à la mode ? La raison semble gagner les podiums de toutes les maisons de couture, logique car là où la guerre est aux portes de l’Europe, où les incertitudes sont grandes sur nous-même, on cherche plutôt peu l’innovation à tout prix. Le confort, qui était une valeur longtemps sous-évaluée dans les backstages, revient en force dans ces périodes troublées. Raf Simons où "le désastre stylistique" en est la preuve. L’expression dans la non élégance, simplicité pour lui et son entourage, une locution qui semble un gros mot sous les frontons de l'immeuble du Baron au logo CD .

Les tailles sont marquées et les accessoires de la saison prochaine se vendront facilement chez Schiaparelli. Il s’agit de la sandale de cuir qui s’affirme, comme pour souligner que la décontraction est de mise sur l’ensemble de la planète. La sandale règne en maître car le groupe de Diego Della Valle est présent. 

L’ADN de la mode, ce fameux héritage des marques, constitue une assurance tout risque, particulièrement à Paris où il est glorifié, de Dior à Chanel en passant par JP Gaultier. Elle s’affirme aussi comme un rendez-vous avec les clientes et permet de décliner le savoir-faire de la petite robe noire, réalisée il y a 100 ans. La créativité est-t-elle morte ? Ce jeu avec les codes est un masque, et est souvent très loin du second degré qui brille Outre-manche où on joue avec les conventions bourgeoises.

Mais, quand les grands groupes restent bien sagement assis sur leurs archives pour produire du "prêt-à-payer", Franck Sorbier s’émancipe de l’ombre tutélaire de ses maîtres, en se mettant en marge, car la créativité chez ses congénères s’accorde à la réalité économique, une équation maîtrisée pour Monsieur Arnault, grand créateur de "ventement".

Franck, lui, en pleine recherche conceptuelle sur l’avenir de la Haute Couture et sur le Luxe maintient sa ligne de conduite, dans une ère post-apocalyptique. Il maintient à lui seul toutes les valeurs de ce monde pour laisser les bases que d’autres essaient d’effacer pour niveler par le bas la profession, et ainsi pouvoir s’élever par un effet mécanique "Wargnier, mon Maître 63cm".

Nous ne sommes pas à la limite de la poésie, mais dans la poésie pure, une mode juste comme un Manet ou un Van Gogh. Un moment ou une minute pour nous faire oublier ce monde si injuste. Merci pour cette minute de bonheur.

Anonymode

lundi 9 février 2015

BREVE DE LUXE

Pourquoi la Suisse demeure incontestablement le pays des montres de luxe ? Un savoir-faire qui remonte au XVIe siècle et que les helvètes doivent indirectement à un Français, Jean Calvin. Ce pasteur influent de la réforme protestante s'était établi à Genève en 1536 et avait obtenu l'interdiction du port des objets décoratifs, et autre bijoux, mais surtout des bijoux ostentatoires au nom de la morale religieuse. 

Une contrainte qui a privé joailliers et orfèvres de leurs clients. Ils ont contourné la règle en se tournant vers l'horlogerie. En effet, les montres et les horloges n'étaient pas considérés comme des bijoux par le réformiste, car, à l'époque, la montre, très utile pour les navigateurs, étaient indispensables pour faire le point au sextant. D'ailleurs, lors d'un dîner parisien où je racontais cette histoire, une blonde au bout de la table me dit :"le sextant, cela semble un truc super pour Calvin 'Klein'"

Bref, ils ont alors incrusté de pierres précieuses les montres en argent devenant ainsi des pièces uniques et précieuses pour les puissants de l'époque qui se les arrachaient. Ce savoir-faire s'est, ensuite, étendu dans d'autres pays et régions, principalement le long du Jura en France. Il est aujourd'hui reconnu dans le monde entier, comme en témoigne les 28,6 millions de montres exportées par la Suisse l'an dernier.

Anonymode

dimanche 8 février 2015

BOWIE WONG

Au Peninsula, nous avons envoyé la fameuse blogueuse de mode Dgena, qui ne fera que le défilé de Bowie Wong pour cause de BAC à la fin de l'année. Nous avions rencontré Bowie lors d'un de ses passages à Paris en 2013 grâce à Dimitri, le Manager du magazine L'Officiel UK, Australie et Nouvelle Zélande.

Ce que nous avons retenu de ce défilé, c’est la prédominance de la couleur rouge. Le rouge chez les Chinois symbolise la chance, le faste, le bonheur, le mariage, la santé et la célébrité puisque l’intégralité des robes présentées étaient de cette couleur.

Pour cette collection, Bowie Wong a misé sur le volume et, pour chaque robe, il a utilisé au minimum trois matières différentes. Un des jupons de cette nouvelle collection était même constitué d’exactement 3 888 flamands roses en origami. C’était vraiment impressionnant car le travail pour cette collection était véritablement de meilleur qualité et recherché que celui de la collection précédente. Nous continuerons à suivre ce nouveau designer car, pour nous, il a un très grand potentiel.

Bowie Wong est né à Hong Kong, en Chine en 1969. Fils d'une chanteuse d'opéra Chinois, Bowie a passé son enfance entourée de costumes de scène, à laquelle il a montré un intérêt précoce pour leur conception puisqu'à 5 ans, il réalise déjà des robes. Comme adolescent, il étudie à Pure Design au Japon et part finir ses études au Canada, parlant Chinois, Japonais, Allemand et Anglais. Il représente un certain design du futur.

jeudi 5 février 2015

LA MODE PARTICIPE A LA THEORIE DE L’EVOLUTION

La mode participe à la théorie de l'évolution. L'image que l'histoire de la mode donne aujourd'hui est très différente de celle que nous en avions il y a quelques décennies et, d’ailleurs, cette  image sera sans doute différente dans le futur ! Il est vrai que les acteurs de la mode ont radicalement changé de look depuis quelques décennies. D’abord, considérés comme lourds et très institutionnels (jusque dans les années 1970 environ), ils sont devenus ensuite très branchés et dynamiques. Ce premier relooking a été favorisé par la découverte de gisements exceptionnels de nouveaux créateurs ayant permis de mieux cerner les tendances. Ils faisaient de leur mode un mode de vie, outil de création formidable.

Le deuxième relooking est peut-être plus récent, l’évolution de nos connaissances sur l’anatomie interne notamment : l’étude des nanotechnologies ainsi que l’étude des structures même de nos ADN nous fait prendre conscience que la vie est, somme toute apparue grâce à une conjugaison de plusieurs choses due au hasard.

L’argument souvent avancé par l’homosapiens, que nous sommes, nous oppose  « Oui mais regardez le cerveau humain de l’homme, il est le plus complexe des autres espèces ? » et en bon primate égocentrique, nous percevons l’évolution comme une augmentation de la complexité car nous trônons sur notre branche. Or, dans l’arbre de la vie, aucune espèce n’est plus complexe ni plus évoluée qu’une autre, mais toutes sont différentes. C’est pareil pour la mode. Nous pensons que la complexité de la robe nous donne ou pas une appellation, mais en réalité, c’est l’idée qui nous fait avancer, et qui fait avancer la vision que nous avons de notre société. Ainsi,  la mode participe à l’évolution. L’exemple le plus frappant est de regarder ce poisson qui transforme ses couleurs pour attirer les meilleures femelles et ainsi avancer dans l’évolution, c’est ce que l’on appelle le darwinisme.

Par conséquent c’est la même chose pour le vêtement, il vous donne la possibilité d’attraper les meilleures femelles, et de déplacer des montagnes en modifiant votre apparence pour mieux avancer dans vos objectifs de travail, et ces objectifs, quelquefois, changent notre monde. CQFD.

Anonymode


mercredi 4 février 2015

RALPH & RUSSO

Ralph & Russo immortalise le printemps et la déesse du même nom, dans une collection magistrale qui symbolise le pouvoir de la nature à régénérer nos corps. Pour le printemps / été 2015, la femme Ralph & Russo est une divinité dont les dons sont connus de tous.

Une allégorie séduisante et fertile, la fleur thématise la Haute Couture comme une source de vie abondante, clin d'oeil aux ballets de l'Opéra de Paris. C'est un nuage de mousselines fluides, comme des fleurs pleines de pistils, abreuvées du nectar de la vie.

Tamara Ralph & Michael Russo présentent à leurs client(e)s une coupe de vie proclamant que la Haute Couture exerce sur la femme la beauté et la jeunesse éternelle. Il prépare en secret le printemps. Il prépare les collerettes et cisèlent les boutons d'or.

Il lance un appel à revivre, même dans un jardin désert où  les boutons de rose dans leur écrin de velours bleu partagent leur éveil. Alors lorsque leur besogne est faite, et que son règne va finir, au seuil d'avril, tournant leurs têtes, ils nous disent en janvier : "printemps, tu peux revenir."

Bravo pour l'organisation à l'américaine. A noter ma voisine Dita Von Teese et la jeune sœur de Kardashian en retard comme sa sœur fameusement connue pour ses retards répétés dans les fashion Shows..

mardi 3 février 2015

STEPHANE ROLLAND

La nouvelle collection Haute Couture de Stéphane Rolland a pris place au cœur de la Maison de la Radio. Modernes et raffinées, les modèles évoluent dans cet espace élégant, ouvert sur l’extérieur par ses grandes baies vitrées. Une invitation pour la femme contemporaine à assumer sa place en tout lieu. La musique, entrecoupée de bribes d’interviews du Couturier, nous rappelle les codes et les incontournables de la Maison.

Travaillant toujours sur la structure, le volume, la fluidité et la légèreté, les silhouettes sont belles, à la fois classiques et pourtant originales. Comme ces crinolines de gaze transparente brodées de gypsophiles, de latex ou de dentelles laquées. Les tenues semblent s’illuminer de l’intérieur par des rayons de poudre d’or et d’argent siliconés.
On apprécie toujours les collections de Stéphane Rolland qui savent nous plonger dans le réel de notre époque sans oublier la magnificence de la tradition.

Jérémie Peluso

lundi 2 février 2015

LA CHANELISATION DE DIOR

La Chanelisation de Dior J’arbore ; le prince Raf Simons qui est plutôt un directeur artistique qu'un créateur, dans un reportage de M6 nous montre sa vraie personnalité, s'excusant d'être en plein stress afin de masquer le peu d'empathie qu'il a envers les gens avec qui il travaille. Il reste, en effet, à l'écart des premières d'atelier n'allant même pas leur dire bonjour ni les féliciter. Il se tient à distance avec sa cour pour donner ses modifications et faire ses commentaires; les vrais couturiers (les petites mains) étant relégués aux status de simples employés.

Mais s’il savait combien chaque modification avait comme répercutions sur la vie des autres !

Le prince Raf Simonstre des archives de Monsieur Christian Dior donne une collection plus Chanel que Dior, en piquant au passage des robes de Monsieur Courrèges.

Vous avez dit Chanelisation de Dior ? Moi, je dis que "la danseuse" de Monsieur Arnault est en voie de mutation : fini les designers stars qui marquent une maison de leur empreinte comme John Galliano, retour aux bons exécutants qui ne font que reprendre les classiques de la maison afin de disparaître derrière la marque.

Comptable artistique dircom, vous avez la matérialisation biologique du designer de demain, c'est-à-dire une savante mutation génétique de très peu de talent, un soupçon de rien, et beaucoup d’arrogance. Bienvenu dans le monde merveilleux de Dior, nous dit M6.

Le Wallon qui pour seule culture n’a même pas la frite, et pour cause, il a travaillé chez Jil Sander, ex- vendeuse de Mugler et de Sonia Rykiel qui s’est improvisée créatrice en créant sa marque. 

Celle-ci a dû le convaincre qu’on pouvait passer de vendeuse boutique à la créatique. Créatique ! Mais lui avait pensé qu'elle avait une maladie (confondant avec la pancréatite) et il a donc fui la maison pour entreprendre des études d’architecture. Toutefois, au lieu de construire la maison Dior, il s’évertue à la démolir.

Le nouveau "toutou" de Monsieur Arnault n’a pas d’égo personnel. La perspective de terroriser les petites mains agiles et douées de la couture, mais sans défense, lui suffit amplement pour remplir son quota de sauvegarde de son propre métabolisme. That's the way it is. L’ensemble de ce comportement nuit grandement à l’ambiance délétère d’une maison et donc de son fonctionnement. Peut-être que Monsieur Simons brigue le poste de Karl Lagerfeld chez Chanel ?

Anonymode.

  

dimanche 1 février 2015

JEAN PAUL GAULTIER UN COPISTE

La collusion entre le Président de la Fédération Française de la Couture et les intérêts d'un groupe privé étranger ouvre la porte à toutes sortes de dérives inadmissibles. Durant la collection Haute Couture de JP Gaultier, renommée pour la circonstance Monsieur JPaul Puig, il se voit investi d'une impunité totale pour copier ses congénères créateurs étant en panne d'inspiration.

Vous pourrez constater sur les photos que certains modèles présentés lors du show Haute Couture 2015, dont une robe, sont de purs plagiats du créateur Eric Tibusch. Toutefois, comme nous pensons que ce n'est, bien évidemment, pas le patron de Gaultier en France, qui est à la fois le Président de la Fédération et de Puig qui va intervenir pour faire cesser cette copie, il arrive immanquablement ce que nous vous avions écris, il y a quelques mois, un conflit d'intérêt réel à ne pas vouloir prendre des personnes impartiales pour éviter ce type de dérives.

Monsieur Ralph Toledano, non présent de nouveau cette saison, fait courir un bruit dans la profession que ces absences répétées pour des "raisons diplomatiques" commencent à faire jaser car laisser un blanc-seing à notre Gérard de Nerval préféré qui, lui par contre, était très présent, malgré son ennui flagrant, est une grosse erreur. Il faut dire à juste titre que dans l'interview qu'il a donné avec Mme Céline Tolédano (de nouveau, nous sommes dans un népotisme), Monsieur Wargnier a beaucoup de talent pour cacher les incompétences de Madame Céline Tolédano, mais il est vrai que c'est lui qui l'a choisie. Vous jugerez vous-même par l'interview. Dans cet interview, il est vraiment dommage que l'école de la Haute Couture et du savoir-faire français, de par ces représentants deviennent une école quelconque, sûrement par un manque de préparation. Lire ici

Anonymode